Lu dans le journal « France » du dimanche 10 décembre 1944 *, numéro 12 vendu au prix de 1F50:
En première page, dans la rubrique « Nos martyrs », un article sur Gabriel Furnestin.
Voici des extraits de cet article:
« Gabriel Furnestin
Peintre décorateur
Membre de la Résistance
Arrêté par la Gestapo
à Uzerche le 1er octobre 1943
Torturé à mort
Par la police allemande
à la prison de Fresnes
le 21 janvier 1944.
Gabriel Furnestin est un Uzerchois de vieille souche, fils d’artisan, artisan lui-même…
Marié en 1936 à une institutrice, père de deux enfants, aimé de tous, la vie s’offre à lui riche de promesses…
1939, Furnestin, mobilisé dès le début de la guerre, rentre à Uzerche non résigné à la défaite et dès la création d’un groupe de résistance, plein d’enthousiasme, est un des tout premiers à répondre présent…
Pendant trois ans, sans un moment de défaillance, il assure la plupart des parachu
tages du canton d’Uzerche, et plus d’un FFI a pu combattre grâce à l’héroïsme de Furnestin. Mais la police allemande s’inquiète de l’activité des patriotes uzerchois. La Gestapo enquête et brusquement le 11 septembre 1943, les arrestations se multiplient dans la vieille cité uzerchoise.
De justesse, Furnestin échappe aux policiers allemands qui trouvent la maison vide …et le maquis de Condat compte dès lors un héros de plus …
Mais un traître agit et le premier octobre Furnestin et ses compagnons sont arrêtés…. » …
* le journal « France » était l’organe du Mouvement de Libération National (MLN) ex-MUR (Mouvements Unis de Résistance: Combat, Libération, Franc-Tireur..)
- Merci au fils de monsieur Lafarge pour le prêt de ce journal datant de 1944. (voir article de juillet 2016 dans « actualités » à propos de ce dernier).
- Précision: dans le livre de souvenirs du peintre Cueco, natif d’Uzerche, dont nous vous avons parlé dans l’article « note de lecture » (à retrouver dans « archives » de décembre 2015), celui-ci parle du Résistant Gabriel Furnestin arrêté par les Allemands, tabassé qu’il a vu à l’arrière d’une traction noire.
- Autre précision: sur le monument aux morts d’Uzerche, nous trouvons le nom de Gabriel Furnestin, mais dans la partie réservée aux « morts en déportation », alors que dans l’article du journal de décembre 1944, il est noté » mort sous la torture à la prison de Fresnes ». Ecrivez-nous.