Ci-dessous le texte émanant du bureau national de l’ANACR, envoyé par le bureau départemental de l’ANACR, à lire le 27 mai.
« 27 mai 2021, 78eme anniversaire de la réunion du Conseil National de la Résistance par Jean Moulin dans Paris occupée.
L’année 2021 est l’année mémorielle des 80emes anniversaires d’événements importants pour la mondialisation de la guerre, comme pour le développement de la Résistance française à l’occupation nazie et au régime pétainiste répressif, vassal de l’occupant.
Le 22 juin 1941, c’est l’opération « Barbarossa » d’attaque de l’URSS par l’Allemagne, qui plonge l’Europe entière dans la guerre, elle sera fatale à la Wehrmacht au début de 1943.
Le 7 décembre 1941, c’est l’attaque japonaise contre la base américaine du Pacifique à Pearl Harbor. Le conflit devient mondial. L’entrée en guerre des Etats-Unis conduira le Japon à la catastrophe en 1945.
En France, les choix faits en 1940 s’approfondissent en 1941 : pour Pétain, accentuation de la politique de Collaboration et des mesures antisémites avec en mars la création du « Commissariat Général aux questions juives » et en juin la formation de la « Légion des volontaires français contre le Bolchevisme » qui va combattre aux côtés de la Wehrmacht.
Pour le Général De Gaulle, c’est le choix de l’honneur qui conduit les Forces Françaises Libres (FFL) à continuer le combat aux côtés des Alliés, notamment dans le sud Libyen où Leclerc après avoir pris la forteresse italienne de Koufra, prononce le 2 mars son célèbre serment de « ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ». C’est aussi la formation le 24 septembre, du Conseil national Français, véritable gouvernement de la France Libre présidé par le Général De Gaulle.
Ce choix de l’honneur, c’est de même celui de la Résistance intérieure qui se structure. Le « Réseau du Musée de l’Homme » est démantelé entre le 13 janvier et le 18 avril 1941, le 15 mai, c’est l’appel du Parti communiste clandestin à constituer un « Front national de lutte pour la Libération et l’indépendance de la France », qui devient à partir de l’été, l’un des principaux mouvements de Résistance.
Le 27 mai 1941, c’est la grande grève des mineurs du Nord et du Pas de Calais dont 244 sont déportés au camp de concentration de Sachsenhausen d’où 136 ne reviendront pas ; * (cliquer ici pour trouver 1 article mis sur ce site à ce sujet)
Le 21 août 1941, c’est l’exécution à Paris d’un officier de la Kriegsmarine par Pierre Georges, le futur Colonel Fabien, qui marque le passage à la lutte armée de la Résistance et l’accroissement de la répression nazie et vichyste avec les exécutions d’otages comme à Châteaubriant le 22 octobre, ou au Mont Valérien le 15 décembre, et des déportations.
Cette répression n’arrête pas pour autant l’engagement des Résistants : en novembre 1941, c’est la naissance à Grenoble du mouvement « Combat » et la parution à Lyon des « Cahiers du témoignage Chrétien , le 1er décembre celui de « Franc-Tireur ».
Enfin, en novembre 1941, Jean Moulin reçoit du Général De Gaulle la mission de coordonner les mouvements de Résistance et d’en renforcer les liens avec la France Libre.
Cette mission se concrétise dans la clandestinité le 27 mai 1943, 48 Rue du Four à Paris, avec la formation sous la présidence de Jean Moulin, du Conseil National de la Résistance (CNR), rassemblant les 8 principaux mouvements de Résistance, 6 partis politiques clandestins, et 2 centrales syndicales, représentant l’éventail démocratique de la Nation française.
Le CNR, se plaçant sous l’autorité du Comité National Français, renforce alors la légitimité du chef de la France Libre aux yeux des Alliés. Il permet la mise en place dès la fin de 1943 des Comités locaux et départementaux de la Libération, la création début 1944 des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), et l’adoption d’un programme publié le 15 mars 1944, intitulé « Les Jours Heureux », aux valeurs sociales, démocratiques et humanistes , si actuelles dans le monde contemporain. Valeurs que la loi du 19 juillet 2013 instaurant la « Journée Nationale de la Résistance le 27 mai », nous assigne comme mission d’en « assurer la transmission ». Pierre Martin, Président de l’ANACR .
Nous ajoutons 2 photos de madame Gauthier- Bravard faites lors de la commémoration à Vigeois et à Orgnac de la capitulation allemande signée le 8 mai 1945.
A noter qu’à Orgnac en plus de la cérémonie au monument aux morts, une minute de silence est faite à la stèle de la Chapoulie et à celle du Theillet. (cliquer ici pour retrouver des articles sur le pourquoi de ces 2 stèles.