Des comités locaux actifs

  • Les membres du bureau du comité d’Objat vous demandent d’excuser le fait que le site soit resté indisponible pendant quelques mois, ce qui explique l’absence d’articles mis en ligne de juillet à septembre dans le dossier « actualités ».

Malgré les difficultés liées à la pandémie en cours, les comités locaux de l’ANACR Corrèze restent toujours bien représentés lors des manifestations sur leur secteur. Plusieurs d’entre eux ont tenu des stands dans les « forums des associations » organisés par les municipalités. Pour l’occasion, celui d’Objat avait décidé de présenter quelques brochures de « Le groupe Jean Robert dans le Vaysse » dont vous pouvez lire des extraits en allant sur le signet « Historique » du bandeau de la page d’accueil.

Parmi les brochures réalisées par les comités, nous attirons votre attention sur la dernière du comité intercommunal ANACR de Saint-Mexant (19330), riche d’une soixantaine de pages avec de nombreux témoignages accompagnés de photocopies de documents et de photos, intitulée « Témoignages et souvenirs de Résistants, d’amis de la Résistance et d’habitants des communes du comité intercommunal ANACR de Saint-Mexant, 1940/1945. Elle a été déposée dans chaque mairie des communes concernées qui peuvent renseigner toute personne désirant l’acquérir ou en savoir plus. Ci-dessous un témoignage  extrait  de cette brochure où il est parlé d’un village de Résistance, Villérias. 

Petit ajout : page 21, vous entendrez parler de Paul Chauzu sur qui nous avions fait un article conservé dans « archives » de septembre 2016 sur la page d’accueil (cliquer ici pour le relire) après avoir été contactée sur ce site par sa petite fille.

Bravo au comité intercommunal de St-Mexant pour la réalisation de ce panneau explicatif.

 

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Auguste Célérier dit Jacques 1911/1991

Discours écrit par le bureau ANACR du comité d’Objat de 1991 et lu aux obsèques de leur camarade Jacques Célérier, au cimetière de Saint-Solve (19) le 12 juillet 1991, par le président fondateur du comité ANACR-Objat, Jo Guérin.

« Notre ami Jacques nous a quittés. En cette douloureuse circonstance, ses camarades, ses amis de l’ANACR, éprouvent une peine immense.

Lui qui avait lutté sa vie durant pour la liberté de l’Homme,

Lui qui avait surmonté tant de difficultés inhérentes au statut d’ouvrier revendiqué, qu’il avait su être dès sa jeunesse, qu’il avait su rester à l’automne de sa vie,

Lui que les internements, les camps de déportation subis avec ce que cela comprenait de privations de toutes sortes n’avaient pas détruits,

 La cruelle maladie est venue et a eu raison de son courage et de sa volonté.

Né à Arnac-Pompadour le 14 juillet 1911, dernier enfant d’une famille nombreuse, Auguste Célérier, Jacques pour nous tous, entre dès l’âge de 13 ans comme apprenti-coiffeur. A 18 ans il part à Paris pour travailler dans une coopérative de coiffure. Là, ses dispositions naturelles pour l’organisation et son dévouement à la classe ouvrière, le font tout naturellement aller vers le syndicalisme où il peut donner sa pleine mesure et défendre son idéal de l’Homme libre.

En 1938, il épouse Germaine qui sera sa compagne pour la vie. Ils sont tous les deux conseillers municipaux à Puteaux.

Hélas arrive 1939 et la guerre. Jacques part rejoindre son régiment en Afrique.

 Démobilisé en 1940, il s’engage dès 1941 dans la lutte contre l’occupant. Il dirige le secteur de la proche banlieue puis l’ouest de Paris, où il peut à nouveau déployer ses qualités d’organisateur en créant un puissant mouvement de Résistance dans les usines de Haut de Seine.

Arrêté en 1942, * condamné à 5 ans d’emprisonnement, il connaît d’abord l’internement en France avant d’être déporté en Allemagne au camp d’extermination de Dachau.

De retour en France après sa libération en mai 1945, Jacques reprend son activité professionnelle.

Dans les années 1960, il fait construire une maison à Saint-Solve (19) où il continue d’exercer la coiffure.

Tout naturellement son besoin de communication, son sens du devoir envers ses amis et camarades de la Résistance, lui font prendre des responsabilités au sein de notre mouvement et au comité d’Objat de l’ANACR où jusqu’au dernier moment il a donné le meilleur de lui-même avec un total désintéressement.

Titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre avec palmes et de nombreuses autres distinctions, il avait obtenu en 1990 sa nomination au grade de chevalier dans l’ordre national de la légion d’honneur.

Jacques, tu es parti, mais ton exemple nous reste. Tes camarades de l’ANACR te resteront fidèles. Dors en paix, nous faisons le serment de rester unis et vigilants comme tu le souhaitais. »

Après le discours de Pierre Guérin, alias Jo, sont intervenus:

  • monsieur le colonel Gayerie, président de la section de la Corrèze de la société d’entraide des membres de la Légion d’Honneur.
  • Madame Dominique Grador, secrétaire départemental du Parti Communiste, membre du bureau national du PCF.
  • Monsieur Roger Gouffault président départemental de la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants Patriotes, membre du bureau National.

Monsieur Célérier a été détenu à la prison d’Eysses en 1942. Sur le registre, dans la colonne du départ d’ Eysses, on voit la mention « livré aux Allemands », Dachau. Là, on le trouve avec le matricule 73233 et à la dernière colonne du tableau, on lit qu’il a été libéré le 30/04/1945/ Allach.

Une anecdote que nous a raconté le neveu d’Auguste Célérier, Jean Claude Yardin, âgé de 5 ans lorsque son oncle a été fait prisonnier: monsieur Célérier  était par tradition familiale le premier coiffeur à couper les cheveux de ses neveux. Ce qui fait que la maman de JC Yardin a décidé que, bon gré mal gré, celui-ci attendrait le retour de son oncle pour sa première coupe au bol. Ce n’était pas très facile d’être un garçon aux longs cheveux bouclés à l’école primaire dans ces années-là! Après tant de  mois d’attente, quelle joie, quel soulagement et quel souvenir inoubliable de retrouver son oncle 3 ans plus tard.

 

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Journée de la Résistance, 2021

Ci-dessous le texte émanant du bureau national de l’ANACR, envoyé par le bureau départemental de l’ANACR, à lire le 27 mai.

« 27 mai 2021, 78eme anniversaire de la réunion du Conseil National de la Résistance par Jean Moulin dans Paris occupée.

L’année 2021 est l’année mémorielle des 80emes anniversaires d’événements importants pour la mondialisation de la guerre, comme pour le développement de la Résistance française à l’occupation nazie et au régime pétainiste répressif, vassal de l’occupant.

Le 22 juin 1941, c’est l’opération « Barbarossa » d’attaque de l’URSS par l’Allemagne, qui plonge l’Europe entière dans la guerre, elle sera fatale à la Wehrmacht au début de 1943.

Le 7 décembre 1941, c’est l’attaque japonaise contre la base américaine du Pacifique à Pearl Harbor. Le conflit devient mondial. L’entrée en guerre des Etats-Unis conduira le Japon à la catastrophe en 1945.

En France, les choix faits en 1940 s’approfondissent en 1941 : pour Pétain, accentuation de la politique de Collaboration et des mesures antisémites avec en mars la création du « Commissariat Général aux questions juives » et en juin la formation de la « Légion des volontaires français contre le Bolchevisme » qui va combattre aux côtés de la Wehrmacht.

Pour le Général De Gaulle, c’est le choix de l’honneur qui conduit les Forces Françaises Libres (FFL) à continuer le combat aux côtés des Alliés, notamment dans le sud Libyen où Leclerc après avoir pris la forteresse italienne de Koufra, prononce le 2 mars son célèbre serment de « ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ». C’est aussi la formation le 24 septembre, du Conseil national Français, véritable gouvernement de la France Libre présidé par le Général De Gaulle.

Ce choix de l’honneur, c’est de même celui de la Résistance intérieure qui se structure.  Le « Réseau du Musée de l’Homme » est démantelé entre le 13 janvier et le 18 avril 1941, le 15 mai, c’est l’appel du Parti communiste clandestin à constituer un « Front national de lutte pour la Libération et l’indépendance de la France », qui devient à partir de l’été, l’un des principaux mouvements de Résistance.

Le 27 mai 1941, c’est la grande grève des mineurs du Nord et du Pas de Calais dont 244 sont déportés au camp de concentration de Sachsenhausen d’où 136 ne reviendront pas ;  * (cliquer ici pour trouver 1 article mis sur ce site à ce sujet)

Le 21 août 1941, c’est l’exécution à Paris d’un officier de la Kriegsmarine  par Pierre Georges, le futur Colonel Fabien, qui marque le passage à la lutte armée de la Résistance et l’accroissement de la répression nazie et vichyste avec les exécutions d’otages comme à Châteaubriant le 22 octobre, ou au Mont Valérien le 15 décembre, et des déportations.

Cette répression n’arrête pas pour autant l’engagement des Résistants : en novembre 1941, c’est la naissance à Grenoble du mouvement « Combat » et la parution à Lyon des « Cahiers du témoignage Chrétien ,  le 1er décembre celui de « Franc-Tireur ».

Enfin, en novembre 1941, Jean Moulin reçoit du Général De Gaulle la mission de coordonner les mouvements de Résistance et d’en renforcer les liens avec la France Libre.

Cette mission se concrétise dans la clandestinité le 27 mai 1943, 48 Rue du Four à Paris, avec la formation sous la présidence de Jean Moulin, du Conseil National de la Résistance (CNR), rassemblant les 8 principaux mouvements de Résistance, 6 partis politiques clandestins, et 2 centrales syndicales, représentant l’éventail démocratique de la Nation française.

Le CNR, se plaçant sous l’autorité du Comité National Français, renforce alors la légitimité du chef de la France Libre aux yeux des Alliés. Il permet la mise en place dès la fin de 1943 des Comités locaux et départementaux de la Libération, la création début 1944 des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), et l’adoption d’un programme publié le 15 mars 1944, intitulé « Les Jours Heureux », aux valeurs sociales, démocratiques et humanistes , si actuelles dans le monde contemporain. Valeurs que la loi du 19 juillet 2013 instaurant la « Journée Nationale de la Résistance le 27 mai », nous assigne comme mission d’en « assurer la transmission ». Pierre Martin, Président de l’ANACR . 

Nous ajoutons 2 photos de madame Gauthier- Bravard faites lors de la commémoration à Vigeois et à Orgnac de la capitulation allemande signée le 8 mai 1945.

A noter qu’à Orgnac en plus de la cérémonie au monument aux morts, une minute de silence est faite à la stèle de la Chapoulie et à celle du Theillet. (cliquer ici pour retrouver des articles sur le pourquoi de ces 2 stèles.

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Cérémonies mémorielles respectées

Le 11 avril 2021 a été organisée, dans le respect des règles sanitaires en vigueur, la cérémonie annuelle en mémoire du groupe Jean Robert, devant la stèle de la Garédie, à Vignols.

En présence de 2 porte-drapeaux, Philippe Bravard et Alain Dargery, Serge Maury, co-président du comité ANACR secteur d’Objat a déposé la gerbe du comité devant le monument. Christine Gauthier-Bravard, co-présidente du comité ANACR secteur d’Objat a lu la liste des morts pour la France du groupe Jean Robert ( cliquer ici). Madame Souzy, maire de Vignols, organisatrice de la cérémonie, a demandé une minute de silence en leur mémoire après avoir fait un discours; celui-ci avait été précédé du mot d’Yves Ponthier, co-président du comité ANACR secteur d’Objat. Ce dernier a bien voulu nous autoriser à le publier ci-après: « Madame le Maire, Mesdames, Messieurs, cher(es) camarades et ami(e)s, nous commémorons ce 11 avril 2021 le début d’événements tragiques. Cela avait commencé le 1er avril 1944, la veille de Rameaux. Une troupe allemande arriva dans le Vaysse. Prévenus par la fille Singence, les gars du maquis eurent le temps de quitter le camp des Marians, échappant ainsi à la troupe. Ils se rapprochèrent du Bois de Pény, où ils établirent un second camp.

Mais, le 8 avril, une deuxième attaque des Allemands et des miliciens eut lieu. Meyer Mleczac (alias Mario), laissé en couverture pour protéger le repli de ses camarades, fut tué. Ce Juif Polonais, entré dans le groupe de résistants F.T.P.F. Jean Robert, s’est éteint ici à l’âge de 21 ans. Les compagnons de Mario, réussirent à s’enfuir près de Rouffignac d’Orgnac où ils montèrent un 3ème camp. Ils bénéficiaient de l’aide de légaux et d’autres résistants, comme Gerhard Leo, opposant allemand libéré lors de l’attaque d’Allassac. Les journées de juin furent cruelles : les 16 et 18 juin des opérations furent menées sur Ceyrat de Voutezac et autour de Rouffignac : population parquée, arrestations, combats, assassinats, déportations. Les stèles de la Chapoulie et de Theillet d’Orgnac rappellent que furent fusillés en ces lieux Guy Pépy, André Briat (dit Toutou), Léonard et Marcel Rabe.

N’oublions jamais que ces stèles, en bordure de routes et de sentiers, sont les jalons visibles et pérennes des endroits où les Résistants, des hommes et des femmes ont risqué leur vie pour notre liberté.

Au nom de notre comité A.N.A.C.R. du secteur d’Objat, nous tenons à remercier Madame le Maire de Vignols pour l’organisation de cette cérémonie, malgré les restrictions sanitaires. » 

Des membres de notre comité continuent à assister aux cérémonies aux monuments aux morts, malgré une situation sanitaire toujours préoccupante, à l’invitation des maires des communes du secteur comme pour les cérémonies du 19 mars à Vigeois et à Objat. (photos de Mme Bravard)

 

 

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Rapport d’activités 2020

Le 28 février 2021 était programmée notre traditionnelle Assemblée générale. C’était sans compter sur la présence toujours insistante de cette « Covid 19 ». Nous avons donc dû renoncer à cette date choisie par les membres fondateurs du comité local de l’ANACR Corrèze et espérons que ce n’est que « réunion remise ».

Notre secrétaire Alain Dargery nous a confié le rapport des activités de notre comité en 2020. Nous vous le donnons à lire.

 » Activités en 2020                 

Nous déplorons la disparition cette année 2020, de Mrs Raoul DANDALEIX et Henri GOUNET, adhérents de la première heure de notre comité local ANACR.

Voici les événements auxquels nous avons participé avec drapeau.

  • 16 février, Pont Lasveyras (Philippe BRAVARD et Emilian BLANCHARD).
  • 23 février, Ass générale de notre comité, salle de réunion de la Mairie d’Objat.
  • 2 mars, Obsèques de Raoul DANDALEIX, ancien Légal, à Orgnac.
  • 5 avril, Stèle de la GAREDIE. Philippe et Christine Bravard (petit comité en respect des normes sanitaires).
  • 18 Avril, Stèle du Saillant (Philippe).
  • 8 mai Orgnac, Objat (Philippe).
  • 9 juin, Tulle (Philippe).
  • 18 juin, Objat (Yves PONTHIER).
  • 26 juin, Objat, Obsèques de Jeannot DUMAS. Ancien de l’A.S. Ancien du 9 éme Régiment des Zouaves. Il a participé à la libération de Strasbourg. (Philippe).
  • 6 juillet, Voutezac, Obsèques de Jean CERVERA. (Philippe, Porte Drapeau, Serge MAURY, co-président de notre comité.)
  • 14 Juillet, Orgnac, Objat (Emilian)
  • 4 Août, Vignols, Obsèques de Henri GOUNET. Ancien Combattant-RésistantVice-président du comité départemental. Ancien secrétaire du comité d’Objat.
  • 15 Août, Brive, Stèle de Jean CARIVEN et Monument du Caillou. (Philippe, Serge et Geneviève MAURY)
  • 20 Octobre, Tulle, Obsèques de Jeannette FOSSARD, Vice-présidente du Comité de Tulle.
  • 1er novembre, Objat Monument aux morts. (Philippe)
  • 11 Novembre, Objat (Yves) Orgnac, (Philippe) et Vigeois (Emilian).
  • 19 décembre, Allassac. Cérémonie républicaine avant obsèques de René CHAUZAT, ancien président du comité d’Allassac. (Philippe)

Site internet : le site internet de notre comité a été enrichi de 14 articles supplémentaires en 2020 dont trois témoignages de personnes ayant vécu sous l’occupation. (Ces articles peuvent se lire en cliquant sur « archives » à droite de la page d’accueil et en choisissant un mois de l’année écoulée.)

Réunions départementales : Nos représentants ont assisté aux réunions du comité départemental ainsi qu’aux assemblées générales d’autres comités – Allassac, Brive, Argentat…lorsque les conditions sanitaires l’ont permis.

Localement, nous avons organisé les réunions suivantes :

  • 23 février Assemblée générale
  • 4 mars Réunion du conseil d’administration
  • Octobre : remise du nouveau drapeau
  • 15 Janvier 21 : Réunion de bureau préparatoire à l’AG 2021 Cette réunions a été repoussée à début janvier pour cause de confinement. »

 

 

 

Le premier drapeau acheté par le comité ANACR du secteur d’Objat tenu par le premier porte-drapeau de ce même comité, monsieur Froidefond .

 

 

 

 

Avant la création de l’ANACR, nos Anciens adhéraient à l’Association Nationale des Anciens FTPF/ FFI, affiliée à l’ A.R.A.C.

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Une enfance en 1944

Madame Touron, femme de Baptiste Touron, alias « Michel » , Résistant sous le commandement du capitaine « Jo » Guérin en 1943/44, (lire un extrait de son temps de maquis en cliquant sur « Témoignages de Résistants » sur le bandeau de la page d’accueil), madame Touron donc, nous a fait le plaisir de nous envoyer un texte relatant une partie de sa vie avec ses parents en 1944 dans la région parisienne. Elle nous autorise à le publier en ce dernier jour d’une longue année 2020 plutôt triste.

Le voici en entier sans retouches bien sûr: « ROUTE : SOUVENIR que je garde au cœur !» J’ai onze ans en 1944. Nous vivons les derniers jours de l’occupation allemande en région Parisienne. Mes parents et moi demeurons dans un immeuble, en bordure du bois de Vincennes, à Charenton-le-Pont. Des villas luxueuses longeant le bois, sont inoccupées et réquisitionnées par les Allemands : S.S, gestapo et consorts y mènent alors une existence privilégiée de fêtes, beuveries, ripailles. Et, à ce moment, étant pris au piège, ils s’enfuient dans des voitures civiles en déchargeant leurs armes sur tout ce qui bouge ! On entend fréquemment des salves de mitraillettes crépiter çà et là.

Mon père arrive en vélo à la maison (le métro ne viendra à proximité de chez nous que bien après la guerre !). Maman, elle, n’est pas encore rentrée. Je le vois remettre ses pinces au bas de son pantalon, et enfourchant son vélo : « une course à faire », me dit-il. « Papa emmène-moi s’il te plaît. ». Je le supplie et enfin me retrouve juchée sur le cadre du vélo, enserrée par ses bras (il faut dire que je suis affreusement maigre). Je ne sais pas où nous allons…

Nous débouchons sur cette route magnifique qui s’étend à l’orée du bois jusqu’à la Porte de Charenton, une des entrées de la capitale. Non loin de nous : le zoo de Vincennes qui m’est familier. Tous les matins je suis réveillée par le rugissement des lions, les cris des paons et de ceux des singes qui se querellent ! Nous passons ensuite devant la «CIPALLE» (stade très fréquenté avant guerre, où avaient lieu les rendez-vous cyclistes parisiens). Nous ne croisons aucun véhicule, et, progressivement la mitraille, les rafales se calment… à croire que tout s’est arrêté !

La soirée s’annonce très belle : en attente de grands événements que je pressens confusément ! Cette route, telle une rivière paisible, est limpide, amicale, coopérante. La lumière du couchant teint d’orangé toute la nature environnante et les façades des maisons. Après quelques méandres de la route toute en courbes harmonieuses, nous débouchons enfin PORTE DE CHARENTON à la limite du XIIème arrondissement. C’est ici la ceinture de Paris, dite « boulevards circulaires ». A cette époque, sur la grande place trônaient les bâtiments d’OCTROI (non encore aboli, il le sera en 1948 !) par lequel il fallait « obligatoirement » passer et s’acquitter de droits sur les marchandises transportées.

Nous rejoignons un attroupement de civils qui grossit à vue dœil. Il en arrive de partout et on nous envoie vers un autre groupe… Et soudain, comme d’un coup de baguette magique, sortent des immeubles des lits cages métalliques, des matelas, de vieilles cuisinières, des buffets, des mannequins, des fauteuils (défoncés). Tout cet attirail hétéroclite est porté sur la route par une chaîne humaine. Et 1à, barrant la circulation, s’élève, en un clin d’œil, une barricade sur laquelle flotte fièrement notre drapeau tricolore.

Ensuite, nous sommes occupés à déterrer les pavés avec un outillage de fortune ! Les cubes de granit gris du boulevard « résistent» eux aussi ; le travail est pénible et les mains souffrent même avec des gants. Cependant nous chantons et nous sommes protégés par un détachement F.F.I. en position de combat, qui vient d’investir la barricade ! J’apprends que toutes les portes de Paris ont reçu la même consigne : « TOUT PARIS AUX BARRICADES ». Il faut couper la retraite aux unités allemandes restant dans la région parisienne afin de les empêcher d’aller rejoindre le front de Normandie.

J’entends dire aussi qu’un char allemand « PANZER » est bloqué par la Résistance, non loin, et on entend des tirs de mitrailleuses et des explosions en chaîne. Cela ne nous empêche pas de remplir nos brouettes acheminées au pied de la barricade, qui, à son tour, s’enrichit d’une muraille de pavés !! La MARSEILLAISE est entonnée, suivie de « Auprès de ma Blonde ». On rit, on s’embrasse ! Le temps passe vite dans cette ambiance de fourmilière. Et lors d’une pause, papa, qui avait aidé à la mise en place d’une mitrailleuse, vient vers moi et me dit : «il faut rentrer maintenant ».

A contrecœur, après maintes embrassades, les larmes dans les yeux, nous voilà à nouveau sur la route du retour : le cadre du vélo est plus dur, j’encaisse mal les aspérités de la route mais j’essaie de ne pas y penser.

Très vite la situation change : des coups de feu retentissent de toutes parts ; une grande agitation se produit autour de nous. Papa accélère tant qu’il peut ! Des F.F.I. sont aux prises avec des Allemands qui ripostent ; les balles sifflent. Alors, papa abandonne la route et roule à I’ orée du bois, au ras des marronniers d’Inde qui jalonnent les trottoirs de sable blanc … et il peine !! Il ne dit mot .. reste calme (du moins je le suppose) mais je ne vois pas son visage. Je scrute les alentours, la peur au ventre ! Je sais que nous sommes en danger !! Que cette route est longue et épuisante … pas même la moitié du trajet accomplie à cet instant !!!

D’une maison cossue s’échappent des flammes : des prisonniers allemands en sortent, les mains en l’air, sous bonne garde ! La peur me tenaille, mais le vélo ne s’arrête pas ! Je ne me souviens plus comment nous avons pu faire le reste du parcours sur cette route INTERMINABLE… Et pourtant, lorsqu’ arrive enfin ma RUE (la rue des Ormes, c’est son nom) j’aperçois la maison et surtout maman qui, le visage ravagé par I’ anxiété et les larmes, se précipite vers nous. Mon cœur bat à tout rompre et je tombe dans ses bras.

Deux jours après ces événements, le 26 août 1944, nous sommes tous les trois accoudés à la fenêtre pour profiter enfin d’une soirée calme. Soudain dans le lointain des cloches sonnent à toute volée (nous apprendrons plus tard que ce sont celles de NOTRE-DAME DE PARIS, reprises par toutes celles des églises de la capitale et des banlieues). Elles annoncent officiellement à la population : LA LIBERATION de Paris et de sa COURONNE.

Après la guerre, et encore maintenant, parfois je refais cette route par la pensée (puisque depuis longtemps je vis en Corrèze) mais chaque fois mes souvenirs remontent. Je suis émue et fière d’avoir effectué ce parcours sur cette route de LA DELIVRANCE, un des plus beaux « souvenirs » « OUE JE GARDE AU COEUR» (citation de J.-B. Clément, Le Temps des Cerises, 1867). »

 Monique Touron accompagne des élèves de l’école de Vignols pour déposer une gerbe au monument aux morts à l’occasion de la journée nationale de la la Résistance le 27 mai 2018.

 

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Un nouveau drapeau

Un nouveau drapeau a été acheté par le comité ANACR secteur d’Objat afin de remplacer celui d’origine, utilisé pendant plus de 50 ans.

Il a été étrenné par notre jeune porte-drapeau Emilian Blanchard lors de la commémoration de l’armistice le 11 novembre 2011à Vigeois puis à Orgnac. 

Ci-dessous l’article publié dans la page locale de La Montagne Corrèze du samedi 10 octobre 2020.

 

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Jeannette Fossard, Tulle

Jeanne Fossard est décédée le 15 octobre 2020. Elle avait 92 ans.

Elle était membre de l’ANACR sur Tulle. A ce titre, elle faisait partie de ceux qui étaient volontaires pour passer la journée à corriger les travaux des collégiens et des lycéens qui avaient bien voulu participer au concours de la Résistance et de la Déportation. 

C’était un honneur et aussi un grand plaisir d’être à sa table de correction. Elle lisait les copies avec attention et bienveillance, faisait ses commentaires d’une voix douce et apaisante.

Le concours de la Résistance n’a pas eu lieu en 2020 pour cause de pandémie et nous n’avons pas eu la joie de parler avec elle de l’actualité, d’ une vie d’engagements.

Nous vous conseillons la lecture de l’article paru dans le journal de la Montagne Corrèze le samedi 17 octobre 2020. 

Elle venait aussi à la remise des prix de ce concours à la préfecture, programmé ses dernières années le 27 mai, journée nationale de la Résistance. Voici des instantanés pris en mai 2017 et mai 2018 où l’on voit bien que madame Fossard était toujours à l’écoute des autres et dans l’observation bienveillante. 

 

Jeanne Fossard, en haut de la photo à gauche devant la préfecture de Tulle, en toute discrétion.

 

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De Saint-Solve à Orgnac, 1944

Dans son livre « Les bruyères de mon enfance », Janine Cythère- Gorse a écrit un chapitre où elle parle de la période située entre 1943 et 1944. Elle avait alors 19 ans. Nous vous mettons des extraits de ce chapitre :

« Petit à petit, au fil des mois, quelques groupes de Résistance se constituèrent, avec des jeunes qui venaient de toute la France prendre le maquis, soit par conviction, soit pour échapper au Service du Travail Obligatoire, mis en place à partir du début de 1943. Ce n’était pas facile pour ces jeunes maquisards, qui vivaient dehors la plupart du temps et ne connaissaient pas le pays… La vallée de la Vézère, ses pentes abruptes et son lit encaissé, se prêtaient bien à l’implantation de groupes clandestins.

Ce sont mes amis du hameau des Chapoulies, Elie et Marie, qui les premiers m’ont demandé si je pouvais héberger quelques maquisards et leur donner à manger. Ces braves gens ne pouvaient pas rester dehors dans les nuits froides et il fallait bien qu’ils mangent. J ’acceptai cette mission, dont on ne me cacha pas qu’elle comportait un certain risque. C’est ainsi que je me suis mise à cacher et à coucher les maquisards dans la grange de mes grands-parents.¤ En hauteur, dans le foin, car je savais que mon grand-père ne pénétrait qu’en bas. Il y avait des Parisiens, des Juifs, des Polonais… Pour les nourrir, je récupérais des œufs, du pain et du fromage où je pouvais Comme j’habitais alors chez mon père à Saint-Solve, j’effectuais de nombreux trajets entre les deux villages. A pied…Je tricotais aussi, confectionnant des chaussettes et des écharpes, que j’apportais à la mairie car le maire était très engagé dans la Résistance. Il risquait gros.

Au bout de trois ou quatre mois, j’ai eu peur que mes grands-parents ne s’aperçoivent de quelque chose. J’en ai parlé à Elie et je lui ai demandé si je pouvais être affecté à une autre mission. Il accepta et me proposa comme agent de liaison. Ma candidature fut acceptée. Rapidement, on utilisa mes services. Je récupérais des plis au QG à Orgnac, dans la maison du maire, que je devais emmener dans différents camps disséminés dans la nature, au Vaysse souvent. Toujours à pied. C’était souvent de petites enveloppes, avec un numéro. Je les cachais dans mes chaussures ou dans mes bas…Il fallait se méfier de tout le monde, et parler le moins possible. Par chance, je n’ai jamais eu de problèmes. Quelques grosses peurs seulement, quand je me suis trouvée devant une traction que je n’avais pas vue sous un arbre ; les deux occupants m’ont regardée, mais ne m’ont ni interpellée ni suivie. Et une autre fois, quand, au milieu des bois, j’ai vu les fusées éclairantes tirées par les Allemands illuminer le ciel et que je ne savais plus si je devais avancer, reculer ou ne pas bouger d’un centimètre.

Certains « camarades » en revanche ont été pris et déportés…Les Allemands sont aussi montés à Orgnac, puis à Saint-Solve quelques jours après (la famille des alcools Ricqlès était réfugiée dans la commune). Là, ils ont embarqué cinq ou six personnes, dont le boulanger et une femme qui hébergeait des Juifs et nourrissait les Maquisards. Elle resta huit jours à la Kommandantur de Tulle, avant d’être libérée. C’est elle, qui quelques mois plus tard, m’aiderait à payer mon voyage à Paris…

J’ai des attestations qui prouvent si besoin est mon engagement.

  • Une du maire d’Orgnac, en 1945 : « Le maire certifie que mademoiselle Cythère Janine a aidé en son temps la Résistance organisée en cette commune, soit en servant d’agent de liaison, soit en favorisant le ravitaillement des forces du maquis, et n’a mérité que des félicitations de la part des responsables de la Résistance dans l’occupation ennemie. »
  • Et une du commandant FTP dont je dépendais, qu’il a rédigée en 1963 : « Je soussigné, lieutenant de réserve Pierre Guérin, ex-commandant Jo du 2ème bataillon du sous-secteur B de la 3ème région militaire FTPF, certifie que Madame Gorse Marguerite, alias Janine, a appartenu à la 235ème en qualité d’agent de liaison, du 6 janvier 1944 au 15 août 1944. » …

J’ai fait ce que ma conscience et les circonstances me dictaient à l’époque. Ni plus ni moins »

¤. Les grands-parents de Mademoiselle Cythère habitaient le hameau de Malchétif sur la commune d’Orgnac-sur- Vézère .

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Disparition du dernier Résistant du comité ANACR secteur d’Objat

Le comité ANACR secteur d’Objat déplore la disparition du dernier Résistant adhérent, Henri Gounet alias Ledur, le vendredi 31 juillet 2020 dans sa 94 ème année.

Henri Gounet.

A sa gauche, Gerhard Leo.

Derrière eux, André Merat lors de la venue de « Rescapé » en France. (voir archives du 11/11/2017)

Le jour de son enterrement, devant le monument aux morts de Vignols, André Faure à ses côtés, Bernard Delaunay a lu un discours relatant la période de Résistance d’Henri Gounet et celle de son engagement au sein du comité local du secteur d’Objat comme du comité départemental. Il nous a permis de le transcrire ci-dessous:

« Au nom de la direction départementale de la Corrèze , de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (l’ANACR), nous nous devons de rendre un dernier hommage à notre regretté vice-Président Henri Gounet.

En 1942, à l’âge de 15 ans, Henri était lycéen. Orphelin de père, sa mère travaillant à Paris, il était interne au lycée, souvent tiraillé par la faim en cette période de restrictions imposées par le régime de Vichy au service de l’occupant nazi. Comme  il avait demandé à partir travailler,  son grand-père l’avait placé comme valet de ferme sur la commune de Lascaux et c’est ce qui a déterminé ses choix de grand adolescent, car cette ferme accueillante apportait son aide aux Maquis alors en cours de formation : il a d’abord porté le ravitaillement et le courrier personnel de certains maquisards à un point de rencontre dans les bois voisins , puis à la fin de 1943, il a participé comme guetteur à des sabotages et des coups de main, tout en continuant à travailler à la ferme.

Quand, au printemps de 1944, la division Brehmer a lancé ses opérations de répression des Maquis en Basse-Corrèze, on lui a conseillé de partir se cacher avec des maquisards qui faisaient partie du détachement Jean Robert, dont le chef était Pierre Guérin alias « Jo » dans la clandestinité. Ce détachement appartenait à la 23.5 eme Compagnie des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) du sous-secteur B de Basse-Corrèze. Les attestations de ses chefs montrent que sous le pseudonyme de « Ledur », Henri a participé de façon permanente jusqu’à la Libération, à toutes les opérations de Résistance demandées, comme la récupération d’armes, le transport de munitions, les attaques de convois allemands avec embuscades sur les axes routiers, les sabotages ferroviaires répétés sur la ligne Paris-Toulouse entre Vigeois et Brive, puis l’aide à la libération de Brive et de Tulle en août 1944.

Après la libération de la Corrèze, malgré son jeune âge et sa reconnaissance comme soutien de famille, il est rattaché au 21eme bataillon des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) sous les ordres de Michel Baluze, alias « Mammouth » et participe à la campagne de la Pointe de Grave dans la zone de Port-Richard. Mais lorsqu’il est question d’aller poursuivre les Allemands jusqu’en Alsace et au-delà, Michel Baluze lui conseille de rentrer en Corrèze avec lui et Baptiste Touron entre autres, dont nous saluons aussi la mémoire. Il est démobilisé à 17 ans le 12 décembre 1944.

Quand il a été à la retraite, Monsieur Célerier de Saint-Solve, ancien Déporté, et le commandant Jo Guérin lui ont demandé de s’investir un peu plus dans le comité ANACR du secteur d’Objat en assurant le secrétariat. A ce titre, il a été l’initiateur  de la 1ere exposition sur la Résistance dans ce secteur en 1992, exposition pour laquelle il n’hésitait pas à se déplacer au musée de la Résistance à Tulle pour emprunter ou photocopier des documents , et qui a été présentée et commentée aux enfants des écoles , car il accompagnait régulièrement Jo Guérin dans les écoles et collèges pour accomplir ce qu’il considérait comme un devoir de Mémoire à transmettre aux jeunes générations.

Il a aussi tenu à mener à bien la création et la pose de la stèle des Marians en 2002 et a demandé aux Amis de la Résistance , de réaliser à cette occasion une exposition centrée sur le groupe Jean Robert.

A l’ANACR-Corrèze, il était un des derniers Résistants membre du Conseil départemental où il représentait assidûment son comité du secteur d’Objat, jusqu’à ce que ses problèmes de santé le lui interdisent, mais il m’avait demandé de rester en contact avec lui par internet pour le tenir informé de l’activité du comité départemental. Je lui suis reconnaissant de m’avoir prodigué des conseils bienveillants pour éviter certains « pièges » dans l’exercice de notre travail de Mémoire et d’Histoire de la Résistance. Lors de nos réunions, sa rigueur intellectuelle lui faisait parfois comme on dit « mettre les pieds dans le plat » pour revenir à l’essentiel, dès qu’il sentait que l’on s’écartait un peu des valeurs de fraternité et de solidarité qui devaient nous animer, à l’image de celles du Conseil National de la Résistance. Cela ne plaisait pas à certains, mais sa parole portait et nous étions « complices » pour maintenir le cap fixé par nos statuts dans l’esprit de la Résistance. 

Il avait participé avec enthousiasme aux trois journées de travaux de notre congrès national de Brive en 2014, et après le décès de notre co-président départemental Jean Maison en 2016, s’il avait décliné, pour raisons de santé, une proposition de prendre sa succession, il avait accepté une vice-présidence pour me représenter en cas de nécessité sur le secteur de la Basse-Corrèze.

Résistant authentique, titulaire de la médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 avec barrette « Libération », il faisait partie de ces Résistants que l’Etat n’a pas su ou voulu honorer à la hauteur de leurs  mérites comme le demandait l’ANACR , mais qui comme lui  ne demandaient rien : il avait disait-il « fait son devoir, un point c’est tout » ! 

Avec la disparition d’Henri, une partie de la Mémoire de la Résistance corrézienne s’éteint, mais pas la flamme qu’il avait soigneusement entretenue auprès de nous. Il nous laisse une trace indélébile :  nous n’oublierons pas son attachement à l’honnêteté, à la sincérité des témoignages, son intransigeance face aux déformations de la vérité historique,…  nous sommes aujourd’hui les héritiers de ses convictions  et  sa mémoire nous engage  à les transmettre le plus fidèlement possible« .

 

Ses mois de Résistance comptant, il n’a fait que peu de service militaire en 1947.

 

 

 

Il entretenait tous les ans la stèle des Marians et un an après l’inauguration de 2002, il avait décidé de planter autour de la pierre d’ardoise du buis et du muguet (Le muguet en hommage à madame Roulet qui avait fait de même autour de la stèle de Mario).

Le 8 mai 2013, il rappellle la tragique histoire de Mario devant la « stèle de Mario » dans le Vaysse, commune de Vignols, avant de se rendre au monument aux morts.

 En 2017, le 27 mai, journée nationale de la Résistance, il répond aux questions  d’écoliers.

 

 

 

 

 

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