Commémoration à la Garédie

Depuis 1945, pour le 8 mai, un rassemblement se faisait spontanément sur la commune de Vignols vers le lieu-dit « la gare du Vaysse » à l’emplacement de la stèle de Mario, juste avant la cérémonie officielle au monument aux morts.

Monsieur Jacques Célèrier, ancien Résistant déporté, pensait que les Anciens auraient de plus en plus de mal à aller se recueillir sur cette stèle située en plein bois. Avec Pierre Guérin, ils ont évoqué ce sujet expliquant que dans le futur le « maquis du Vaysse » serait oublié si on n’érigeait pas une stèle à un endroit accessible en voiture. Dès 1988, il est décidé de faire une commémoration annuelle à la Garédie le premier dimanche du mois d’avril, devant la stèle construite en 1986 grâce au soutien de la municipalité de Vignols et la participation active de bénévoles (cliquer ici pour en savoir plus).

Le 7 avril 2019, la cérémonie organisée par monsieur Pagnon, maire de Vignols, avec la collaboration de notre comité local, s’est déroulée en présence de 21 porte-drapeaux et d’une nombreuse assistance dont les édiles des communes avoisinantes. Malgré l’invitation envoyée à chaque parent d’élèves des écoles de Vignols et de Saint-Solve par la mairie, on peut déplorer le fait que peu d’enfants étaient présents pour entendre parler de notre, de leur histoire locale.

Voici le déroulement de la cérémonie en images: 1/départ du cortège

2/ dépôt de la gerbe de l’ANACR par 3 enfants et Serge Maury, président ANACR secteur de Vignols.

3/  lecture des noms des morts pour la France du détachement Jean Robert par madame Touron (cliquer ici pour lire la liste)

4/ lecture de 2 discours, celui du comité ANACR secteur d’Objat par Yves Ponthier, celui de monsieur le maire, Raymond Pagnon

5/ le Chant des partisans joué à la cornemuse 

6/le salut des porte-drapeaux

Au centre de l’image, Raoul Dandaleix, seul Ancien Combattant de notre comité à avoir pu assister à cette cérémonie. Yves Ponthier et Raymond Pagnon ont tenu à citer les noms des Anciens Combattants Résistants, membres de notre comité, absents ce jour-là car fatigués, et ont évoqué le souvenir de Claude Gauthier, disparu en début d’année. Nous les remercions.

 

Download PDF

Jean Viacroze

Il y a un mois aujourd’hui, le 26 février 2019, disparaissait dans sa 105eme année, Jean Viacroze, dernier survivant de la rafle de Tulle menée par les SS de la « Das Reich » le 9 juin 1944.

Il est parti en déportation dans le tristement célèbre « train de la mort » . « Le dimanche 2 juillet 1944, vers 9 heures 15, le train n°7909 s’ébranle sous une légère bruine de la gare de Compiègne en direction de l’Allemagne. Dans chacun des 22 wagons, les nazis ont entassé une centaine d’hommes. » (Extrait d’un article sur le « train de la mort » de la fondation pour la mémoire de la déportation.).

Parmi tous ces hommes, avec Jean Viacroze, se trouvaient 148 autres hommes arrêtés en même temps que lui à Tulle et aussi Raymond Monteil et Léon Grandeuil arrêtés au Bariolet sur la nationale 20 ce même jour en compagnie d’ Edouard Chauvignat, le pendu d’Uzerche, membre du détachement FTPF « Jean Robert ».

De nombreux hommages ont été rendus à Jean Viacroze à Tulle et dans tout le département. Cherchez sur le site des journaux locaux « La Montagne » et « l’Echo » pour en savoir plus en tapant son nom.

D’aucuns ont cru bon de se réjouir une fois de plus de ce qui est arrivé aux martyrs de Tulle. Nous ne leur ferons pas le plaisir de citer leurs noms et leurs « écrits ». Nous voulons ici nous rappeler de notre plaisir d’avoir vu Jean Viacroze toujours plein d’une énergie positive à la cérémonie de remise de prix à la préfecture aux lauréats du concours de la Résistance en 2017. Il était entouré de toute une classe de lycéens de Naves qui ne boudaient pas leur joie de le revoir. C’est la transmission de ce devoir de mémoire qui nous paraît le plus essentiel. Merci monsieur Viacroze d’avoir passé du temps malgré le grand âge à partager votre douloureux vécu avec nous tous.

Download PDF

AG de secteur et communiqué de l’ANACR National

L’assemblée générale du comité ANACR secteur d’Objat a eu lieu comme tous les ans à Objat le dernier dimanche du mois de février. Voici quelques images de cette réunion:             Les membres du bureau étaient entourés de monsieur Vidau maire d’Objat, de madame Boissiéras, conseillère départementale, de monsieur Delaunay, co-président ANACR Corrèze et de monsieur Bretin vice-président de l’ANACR- Corrèze. Ce dernier a lu la lettre de l’ANACR national à voir ci-dessous.*

Monsieur Pagnon, maire de Vignols a pris la parole pour expliquer le déroulement de la cérémonie annuelle à la Garédie le premier dimanche d’avril et madame Poulverel, maire de Voutezac a parlé de celle au Saillant de Voutezac qui aura lieu le 14 avril avec pose d’une plaque.

Le président ANACR-Corrèze a porté une médaille pour les 10 ans de porte-drapeau de Philippe Bravard, insigne remis par la fille de l’ancien porte-drapeau René Froidefond, alias Franco .( cliquer ici)

Philippe Bravard a dit qu’il avait eu à coeur de faire ce qu’avait fait René Froidefond envers lui en  « apprenant » le travail de porte-drapeau à Emilian Blanchard (cliquer ici).

Le conseil d’administration, riche d’un nouveau membre, se réunira courant mars afin d’élire son bureau. Il est donné rendez-vous à tous ceux qui le souhaitent le samedi 25 mai 2019,  samedi le plus proche de la journée nationale de la Résistance, afin de faire la promenade commentée du circuit de la Résistance dans le Vaysse. (cliquer ici pour plus de précision) 

* LUTTER CONTRE L’ANTISEMITISME ET TOUS LES RACISMES

Depuis que l’extrême-droite a été portée au début des années 1970 sur les fonts baptismaux par les héritiers directs des fascistes et collaborateurs de la période noire de l’Occupation de notre pays, le discours raciste a connu une expansion à la mesure du développement de son influence électorale. D’autant plus que d’autres forces politiques, par conviction ou surenchère démagogique à visée électorale, en ont repris les thèmes, contribuant ainsi à la diffusion du poison.

Les immigrés ont été ces dernières décennies constamment visés par ce discours raciste et xénophobe, un discours qui a pris ces dernières années une ampleur et une virulence inégalées alors que se développaient d’importants mouvements migratoires de populations fuyant la misère, la répression, la guerre. En ont été la cible des immigrés venus d’Afrique Noire, des Arabes et Kurdes du Proche-Orient et du Maghreb, d’Asie du Sud mais aussi des Roms venus d’Europe centrale, orientale et balkanique.

Depuis ces dernières années a resurgi, en s’appuyant de manière contemporaine sur la crise sociale, la dégradation des conditions de vie de la population de notre pays et sur le contexte du conflit du Proche-Orient, un discours raciste, puisant ses racines dans l’antisémitisme de l’Affaire Dreyfus, des ligues fascistes de l’entre-deux guerres et du régime pétainiste, et qui, reprenant les poncifs les plus éculés faisant de tous les Juifs des gens riches, les désigne comme les véritables détenteurs du pouvoir économique et les manipulateurs complotistes du pouvoir politique, les solidarise indistinctement avec la politique d’Israël au Proche-Orient notamment dans sa négation des droits nationaux du peuple palestinien.

Ce discours raciste anti-Juifs, antisémite, est une falsification intolérable de la réalité dans ses dimensions historiques, sociologiques, politiques, il a hélas déjà tué dans notre pays. Ces crimes odieux, qu’illustre le sort tragique d’Ilan Halimi, des enfants de l’école juive de Toulouse, de Sarah Halimi et Mireille Knoll, dont les auteurs et complices doivent être  le plus sévèrement punis, quelles que soient leurs motivations, auxquelles aucune perversion de raisonnement ne peut apporter la moindre justification, doivent cesser ; il faut les condamner avec la plus grande énergie et manifester la plus grande vigilance à l’encontre des discours et actes antisémites, particulièrement dans un pays comme le nôtre où, dans un passé pas si lointain, ils ont fait des dizaines de milliers de victimes.

Le combat contre l’antisémitisme, contre tous les racismes et la xénophobie, doit être une préoccupation de tous, en premier lieu des pouvoirs publics, des médias et du système éducatif. A l’ignorance et aux préjugés tenaces il faut opposer la connaissance. Ainsi, la communauté juive est, comme d’autres, une composante fondatrice du peuple français depuis le haut-Moyen âge, et il est inacceptable que quiconque, quelle que soit son idéologie, prétende que les Juifs ne sont pas des Français comme les autres et  dise que leur place serait ailleurs que dans leur pays.

 

L’ANACR est porteuse de la mémoire des combats de la Résistance, qui rassembla dans ses rangs des femmes et des hommes qui croyaient au ciel dans la diversité de leurs religions ou qui n’y croyaient pas, qui étaient Français de naissance ou immigrés, naturalisés ou non, mais qui partageaient le même idéal antifasciste, démocratique, humaniste et antiraciste. Ce combat  reste aujourd’hui pleinement le sien. 

L’ANACR    Le 18 février 2019

 

Download PDF

Claude Gauthier

 Claude Gauthier, 2ème président du comité d’Objat de l’ANACR, n’est plus. Il a été un président ouvert à toutes les propositions que les membres de notre comité local lui soumettaient. Il avait encouragé la réalisation des stèles des Marians sur Vignols et de la Coutille sur Orgnac. Il avait aidé les Anciens lors de la réalisation d’une exposition sur la Résistance en 1992; il avait accepté de témoigner de son expérience pour la réalisation de l’exposition sur le Groupe Jean Robert présentée en 2002 à Vignols et permis de scanner des photos de lui en 1944. (voir à droite de la page d’accueil dans archives à juin 2013 Claude Gauthier raconte)Message de Yves Ponthier pour notre comité

«  Mesdames, messieurs, cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades, 

Au nom du comité A.N.A.C.R. du secteur d’Objat, je me permets de prendre la parole pour rendre hommage à Claude Gauthier qui nous a quittés lundi matin. 

Né dans cette commune d’Orgnac, dans le hameau de  Rouffignac, il est adolescent lorsqu’éclate la guerre. Fin 1943, les résistants du Groupe Jean Robert  se cachent dans les bois du Vaysse tout proche et peuvent compter sur les familles de légaux pour les ravitailler, leur apporter aide et réconfort. Mais, les représailles de la milice vichyste et des nazis s’exercent. Elles sont impitoyables au cours du mois de juin 1944. Plusieurs familles d’Orgnac sont durement touchées : pillages, passages à tabac, exécutions sommaires. La famille Gauthier n’est pas épargnée : la mère, le père, le fils violemment frappés ; le père est arrêté le 17 juin, le fils Claude le sera le 23. Interné à Brive à l’hôtel Terminus (siège de la Gestapo), il est ensuite acheminé en train vers une destination inconnue avec quatre vingts autres camarades. Le 14 juillet 1944, c’est l’arrivée au camp de Dachau, plus tard c’est Mauthausen, enfin Bruck an der Mur (dans l’est de l’Autriche) où il connaît des conditions inhumaines : les travaux forcés, la faim, l’humiliation. C’est l’armée soviétique qui assure la libération de ces déportés.

Claude Gauthier faisait partie de notre comité A.N.A.C.R. du secteur d’Objat depuis sa création en 1976. Il a partagé la vie de notre association d’anciens résistants et amis de la Résistance en tant que membre du bureau, puis président succédant à Pierre Guérin. Il est resté notre président honoraire.

Nous n’oublierons pas Claude et nous avons une pensée affectueuse pour les membres de sa famille à qui nous présentons nos sincères condoléances, ses petits-enfants et arrière-petits-enfants, et surtout son épouse Irène qui l’a toujours soutenu, sa fille Christine ainsi que Philippe qui ont pris soin de lui jusqu’à la fin. Ces derniers continuent à nos côtés afin de rappeler aux générations montantes, sur la foi de témoignages recueillis, le sacrifice de ces hommes et de ces femmes.

Que perdurent notre Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance et ses  idéaux de solidarité, de liberté, d’égalité, de laïcité, d’éducation souvent mis en avant par notre camarade et ami Claude Gauthier                                                                                                         Objat, 31/01/2019  »           Ci-dessous l’article de La Montagne (31/01/2019)

Nous voudrions juste raconter une anecdote. Claude Gauthier a fait partie, avec les autres membres du comité local de l’ANACR, encouragés par Elie Dupuy et Jo Guérin, de ceux qui ont souhaité inclure les Amis dans l’ANACR. En 2001, avec Henri Gounet, ils ont tenu à conduire les 3 Amis de la Résistance déjà inscrits dans ce comité, jusque dans le Vaysse sur les traces du Détachement FTPF Jean Robert afin de raconter leur histoire.

Arrivé devant la stèle de Mario, Claude, d’une voix cassée a raconté les événements de juin 1944 à Orgnac. ( voir dans « historique » sur le bandeau de la page d’accueil). Là, dans les bois, à côté de l’endroit où Mario avait été assassiné, les mots étaient simples, les faits impitoyables, l’émotion des personnes présentes palpables. Aucune rancoeur ou esprit de revanche chez Claude, juste le souci de témoigner. Les Amis n’oublieront pas les anciens combattants de la Résistance. Nous continuerons à entretenir le devoir de mémoire. Merci Claude.

Au congrès départemental à Objat en 2013, à côté de Madame Dupuy, épouse du Commandant Elie Dupuy

Download PDF

Yvette Charbonnel née David, alias ANNIE

La dévouée trésorière de notre comité local de l’ANACR, Monique Touron,  nous fait passer le discours qu’elle a lu lors de l’inhumation de Yvette Charbonnel née David, au cimetière d’Objat le 26 décembre 2018.

Madame Charbonnel est décédée le 18 décembre 2018 à Paris, dans sa 96ème année.

Voici cet hommage: « Mesdames, messieurs, chers amis,

C’est à la demande de la famille et au nom du comité ANACR d’Objat (association nationale des anciens combattants et Amis de la Résistance) que je m’adresse à vous tous pour parler d’Yvette David (de son nom de jeune fille) afin de participer à l’hommage que nous lui rendons aujourd’hui.

Née le 3 janvier 1923 à Montrouge (seine), élevée par des parents cultivateurs à Objat au lieu-dit « Les Fourches » qui soutiendront le maquis en le ravitaillant, c’est tout naturellement qu’elle se met au service de la Résistance dans cette France asservie par les forces d’occupation qui reçoivent l’aide de la police française de Vichy.

Yvette rejoint très vite la clandestinité en intégrant l’Etat Major des Francs Tireurs et Partisans (FTP) cantonné à Clergoux-Sédières. Elle prend alors le nom de Résistance « Annie ». Elle transcrit des messages, transmet des documents ronéotypés, des tracts destinés à la population ainsi que des messages et des ordres acheminés ensuite jusqu’aux camps de maquis dans les bois de la région (notamment celui du sous-secteur B, le camp « Jean Robert » basé dans le Vaysse).

C’est pendant cette période qu’elle fait la connaissance d’un jeune Résistant, Corrézien lui aussi, qui assure la transmission de fonds et documents importants. Il s’appelle André Charbonnel et deviendra son époux le 7 juillet 1946 à Objat. Ils auront 5 enfants : Elise, Anne-Marie, Jean-Yves, Jean-Michel et Isabelle.

Annie participera en 1945 à la cérémonie de la Libération à Objat et au regroupement des jeunes filles Résistantes, Patriotes de la région avec, pour n’en citer que quelques-unes connues, Adeline Rol, Thérèse Boulestin, Céline Malaval, Marie-Louise Leymarie qui deviendra l’épouse de notre regretté Pierre Guérin alias Jo, commandant du détachement FTP Jean Robert cantonné dans le Vaysse, commune de Vignols. A l’image de toutes ces femmes qui eurent le courage de braver le danger au risque de leur vie, ces femmes de toutes origines, de toutes conditions : servantes de fermes, agricultrices, avocates, institutrices, infirmières, ouvrières, étudiantes… Pour elles pas le moindre doute, il fallait chasser l’occupant nazi de France et rétablir la PAIX.

C’est pourquoi nous nous inclinons devant notre amie Yvette, alias Annie, Charbonnel qui honore la France de par son engagement patriotique et son action courageuse pendant la guerre 1939/1945. »                  Monique Touron

Photo de la cérémonie de la Libération en 1945 à Objat (appartenant à M Touron.)

Download PDF

Louis Borie

L’année 2018 qui s’achève a vu la disparition de Louis Borie, à l’âge de 95 ans. Ses obsèques civiles ont eu lieu à Chareil- Cintrat le 31 octobre 2018.

Le comité ANACR secteur d’Objat rencontrait Louis tous les ans lors de la commémoration au Saillant de Voutezac rappelant la rafle du 15 avril 1944. Il faisait à cette occasion un don à notre association pour que l’on continue à honorer la mémoire des Résistants de ce coin de Corrèze. (cliquer ici ou chercher dans « archives » à droite de la page d’accueil les articles publiés en avril de chaque année)

Il tenait à assister à  cette cérémonie du souvenir lui qui, en visite dans sa famille saillantaise depuis la veille de ce triste jour, avait vu son père être arrêté avec d’autres et lui- même  blessé par balles, laissé pour mort alors qu’il essayait de s’enfuir dans les bois avoisinants. Son père, Jean Borie, n’est jamais revenu de cette déportation; lui a été soigné et caché par les médecins et les infirmières de l’hôpital de Brive.

Cette période de la guerre, il l’a vécue à Brive avec son frère Pierre, alias « Pétrole », un de ces cheminots « légaux » de Brive qui ont joué un rôle très important dans l’histoire de la Résistance sur Brive au sein du 15ème bataillon FTPF. Relire pour exemple l’histoire du détournement du train de canons allemands bloqué à Estavel et détourné sur Ussac (cliquer ici).

Louis Borie avait été plusieurs fois médaillé et était titulaire de la légion d’honneur.

Devant la stèle du Saillant (19)

 

Download PDF

Eté 2018

Cet été caniculaire a vu la disparition de membres du comité ANACR- Objat ou de personnes ayant connu des Résistants du détachement FTPF Jean Robert.

  • Le 29 août, nous avons eu la tristesse d’apprendre le décès de monsieur Albert Réparat à l’âge de 95 ans, membre du comité local de l’ANACR- Orgnac d’abord puis de l’ANACR-Objat lorsque le comité d’Orgnac a décidé de nous rejoindre. Monsieur Réparat avait 21 ans en juin 1944 lors de la descente des Allemands sur la commune d’Orgnac (voir « historique » sur la page d’accueil). Il a assisté à l’arrestation de ses voisins, les Rabe et a été marqué à vie par leur assassinat le même jour que celui de Toutou, résistant du détachement FTPF « Jean Robert » .

Yves Ponthier, co-président et Monique Touron, trésorière, sont allés porter les voeux de bonne année 2018 du comité à monsieur Réparat dans sa maison d’Orgnac où il a vécu jusqu’au bout avec sa famille (ici avec sa fille).

  • Lucienne Gauthier qui a connu, chez ses parents ravitailleurs du maquis et « boîte aux lettres » pour les résistants se cachant dans le Vaysse, plusieurs membres du détachement Jean Robert, est également décédée à l’âge de 95 ans. Elle avait en particulier sympathisé avec un de ses membres très charismatique, le « lieutenant Michel » . Elle aussi est restée marquée par la mort brutale de ce courageux Résistant FTPF, pendu à la demande du SS Lammerding à Uzerche.

« Lulu » jeune fille, à gauche sur la photo, en compagnie de deux copines.

  • Nous déplorons aussi la disparition d ‘Irma Peuch- Roux dont la famille habitait à Priézac, village de la commune de Saint-Solve situé non loin du Vaysse. Dans la brochure faite par des adhérents de notre comité, nous avons parlé du rôle joué par Irma et sa soeur auprès des membres du détachement Jean Robert. Elles leur apportaient une aide concrète en lavant leur linge, réparant leurs vêtements…elles les prévenaient lors des mouvements des troupes ennemies dans la région…A cause de ce soutien sans faille, elles avaient été arrêtées et conduites à Brive puis Tulle en même temps que madame Villeneuve. Sa filleule Marie-Thérèse l’avait récemment enregistrée à propos de la mort de Mario. Elle a la voix et les idées très claires lors de cet enregistrement. Marie-Thérèse avait accepté de  l’enregistrer à nouveau pour parler plus spécifiquement du rôle des femmes dans la Résistance. Hélas, Irma est partie avant à notre grande stupeur.

 

  • Monsieur André Chouffour avait tenu à nous donner son témoignage à propos de la récupération du corps de Mario dans le Vaysse le lendemain de son exécution.( voir article en cliquant ici). Il nous avait accueilli chez lui avec une grande gentillesse. Nous l’avions revu en mai de cette année lors de la visite des enfants de l’école de Vignols à notre exposition pour la journée de la Résistance.Il aurait eu 91 ans en décembre. 
  • Nous voyons monsieur Chouffour lors de la cérémonie annuelle de la Garédie, écoutant le discours de notre co-président, Yves Ponthier, avril 2016.

 

Download PDF

Résultats du concours de la Résistance et de la Déportation

« S’engager pour libérer la France ». C’était le sujet à traiter cette année pour les collégiens et les lycéens volontaires.

Le palmarès a été publié dans la presse locale.

Les lauréats, réunis à l’hôtel de la Préfecture de la Corrèze, en présence d’anciens Résistants ou Déportés et de représentants des associations patriotiques ont écouté avec attention le discours émaillé de références à de grands Résistants de monsieur Passat, DASEN de la Corrèze, ainsi que celui de monsieur Gaume, préfet de la Corrèze encore pour un jour, qui, à la fin de son exposé sur le sujet proposé au concours cette année, a lancé aux jeunes filles et jeunes hommes récompensés à propos de leur participation à ce concours: « Le fait d’y avoir participé est déjà un engagement, alors ENGAGEZ-VOUS »

La cérémonie en photos:A noter que Camille Saade, élève de 3ème du collège d’Uzerche, 1er prix départemental, ici entourée de monsieur le préfet et de monsieur Grador, maire d’Uzerche, a obtenu aussi le 2ème prix académique.

Madame Rigon-Gouffault lui a offert un voyage d’une semaine en direction du camp de Mauthausen. (taper Roger Gouffault à « recherche » sur la page d’accueil)

Jean Pierre Bort du comité ANACR de Treignac doit remettre un prix en compagnie de madame Jeannette Fossard, co-présidente du comité ANACR de Tulle.L’animateur de ce site a fait partie du jury qui a corrigé toute une journée les travaux présentés pour ce concours et se permet à ce titre de dire son « coup de coeur personnel » pour le travail réalisé par les élèves de 3ème du collège d’Allassac, qui se sont filmés à tour de rôle lisant les textes réalisés à partir de leurs recherches… et ce en costume-cravate! Nous les voyons ci-dessus accompagnés de madame David, présidente ANACR Allassac et de monsieur Lascaux, maire d’Allassac. 

 

 

 

 

  

Download PDF

Journée nationale de la Résistance à Vignols

Le 27 mai 2018, les membres du bureau du comité ANACR secteur d’Objat ont installé à Vignols l’exposition sur le « détachement Jean Robert dans le Vaysse » afin de célébrer la journée nationale de la Résistance.

Le lundi 28 mai, ils ont eu le plaisir de recevoir deux classes de l’école de Vignols. La rencontre s’est d’abord effectuée dans la salle de classe, à cause d’un orage survenu au mauvais moment. Ce fut l’occasion de présenter succintement cette période difficile de la seconde guerre mondiale en racontant l’histoire vraie de Solange, élève du Cours moyen de madame Clare, institutrice en 1939/41, dans cette même école, récemment construite et utilisée seulement depuis Pâques 1934.

L’ histoire personnelle de Solange se mêle avec l’histoire vignolaise et l’Histoire de la France de la déclaration de guerre jusqu’ à la liesse populaire du 8 mai 1945(voir photos en cliquant sur la date).

Ensuite, élèves, enseignants, membres du conseil municipal, Anciens Résistants et membres du comité ANACR secteur d’Objat sont allés déposer un bouquet au monument aux morts de Vignols puis ont visité l’exposition, salle de l’ancienne école de Vignols, bâtiment qui a servi à nouveau comme école des réfugiés pendant cette seconde guerre mondiale.

La suite en images et avec les coupures de journaux de La Montagne et de l’Echo.

Lecture du message pour la journée nationale de la Résistance (voir article précédent sur ce site) suivie du dépôt de bouquet et d’une minute de silence.

 

 

 

 

Download PDF

Attaque d’un train à Noailles le 7 juin 1944

Dans « Maquis de Corrèze » p 462 de l’édition de 1971, on peut lire le témoignage suivant de Adrien Picard:

« A Noailles, le 7 juin, les postes d’embuscade AS commandés par le lieutenant Barthez, sont placés sur la nationale 20, surplombant la voie ferrée de 50 mètres et éloignée d’elle de plusieurs centaines de mètres. La voie  a été coupée la veille par déboulonnage.

Les Allemands descendent donc du train pour réparer. les maquisards ouvrent le feu sur eux. Les armes du train ripostent. La bataille fait rage pendant 3/4 d’heure. Des maisons brûlent. Les maquisards ont 3 morts et 2 blessés, et ils décrochent sous le feu.

Des Allemands montent du ravin et trouvent sur la route les 2 blessés qu’ils emmènent avec eux vers le train, tirant l’un d’eux avec une corde… »

Des adhérents du comité ANACR secteur d’Objat, en promenade à la Tremblade (17), ont pris en photo la plaque suivante fixée sur un gros rocher en face du monument aux morts sur la place de la mairie de ce village:

On sait donc que le « plus blessé des 2 » a été aussitôt jeté vivant dans le foyer de la locomotive. Quant au deuxième prisonnier, il est mort à Brive, après avoir été affreusement mutilé.

Une autre stèle, située au nord de La Tremblade, au lieu-dit la Piane, mise sur un « chemin de mémoire », est à voir. Le plus célèbre des passeurs du groupe franc marin  Armagnac est le sergent André Lecêtre, une figure dans le secteur de la Seudre . Il a été tué lors d’une de ses incursions sur la rive gauche de la Seudre le 12 avril 1945 soit deux jours avant le déclenchement de l’offensive française.

 

 

 

Download PDF