Le « plus » du 8 mai à Vignols

Comme chaque année avant la cérémonie du 8 mai au Monuments aux Morts, la municipalité de Vignols invite la population à se rendre sur la stèle de Mario dans le Vaysse afin d’y déposer un bouquet et de lui rendre un hommage.

Ces derniers jours, les employés municipaux ont aplani le chemin allant jusqu’à la gare du Vaysse et nettoyé ensuite les quelques 100 mètres conduisant à la stèle.

De plus, sous le pilotage de monsieur Goudal, conseiller municipal, la stèle de Mario a été nettoyée elle aussi et le pourtour en bois refait.

Notre comité Anacr remercie monsieur le maire et le conseil municipal d’avoir tenu compte de la demande faite lors de la dernière assemblée générale aussi vite et aussi bien.

Voir le résultat ci-dessous.(avant, aujourd’hui).

Petite anecdote: le muguet a été planté il y a très longtemps par madame  Roulet en souvenir de ce jeune Résistant qui venait au ravitaillement chez eux.

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Hommage aux déportés au Saillant

Dimanche 21 avril 2013 a eu lieu la commémoration rendant hommage à la mémoire des personnes du village déportées le 15 avril 1944 au camp de Neuangamme et ce, devant la stèle érigée sur la place du Saillant de Voutezac.

IMGP3838bis                                                    Deux gerbes ont été déposées  puis Monsieur le maire de Voutezac, maître de cérémonie, a fait l’appel des morts pour la France dont le nom figure sur la stèle: Messieurs Borie, Chauzu, Lagueyrie, Freyssinet. Il a ajouté le nom de Monsieur Restoueix revenu de déportation et mort en 2005. Après la minute de silence suivie de la sonnerie aux morts, la parole a été donnée au président de notre comité qui a rappelé l’importance de l’existence de cette Résistance pour l’avenir de la France dès 1945 et  jusqu’à nos jours.

L’intervention de monsieur Peyramaure, maire, a été émaillée de souvenirs recueillis auprès des anciens habitants du Saillant ainsi que de citations littéraires. Il y a eu ensuite l’écoute du Chant des partisans suivi de la Marseillaise et des remerciements à la vingtaine de porte-drapeaux.

Présente comme tous les ans à cette émouvante cérémonie, madame Monteil, très connue au Saillant, a bien voulu nous confier, afin que nous le mettions sur notre site, le texte qu’elle avait écrit à la demande du maire de Voutezac, texte lu par ce dernier en avril 2011.

 » Nous sommes dans la nuit du samedi 8 avril 1944. Soudain la devanture du réparateur de vélos jouxtant notre domicile vole en éclats, suite à une violente explosion. S’agit-il d’une bombe, Mais pourquoi? Vengeance? Manigance? Qui est à l’origine?

Dans la matinée du dimanche, la gendarmerie d’Objat se rend sur les lieux pour enquêter. Le lendemain, lundi de Pâques, les gendarmes d’Objat sont de retour afin de poursuivre l’enquête. On remarque un jeune prénommé Serge. Agé de 17 ans, il est arrivé au Saillant voici quelques semaines, en provenance de la région parisienne. On le voyait régulièrement traîner dans le village, participant aux travaux agricoles. Il passe et repasse, regarde avec insistance les gendarmes qui lui crient : « Tire-toi de là ». Les gendarmes intrigués par ses incessants aller-retour se décident finalement à l’interpeller. Il a réussi sa démarche. Il est conduit à la gendarmerie d’Objat et le soir même sera transféré à l’hôtel Terminus à Brive où est hébergée la Kommandatur. Très vite, on comprendra que le jeune Serge n’était pas en villégiature au Saillant par hasard, il deviendra la pièce maîtresse de cette opération d’envergure mise en place par les Allemands.

Mercredi 12, des tractions arrivent d’Objat par la Sauvezie avec à bord des Allemands et des miliciens et s’arrêtent devant le café Lascaux. Serge est avec eux, il connaît bien les lieux. En passant, je l’entends déclarer: « Il n’en est pas ». Il avait dressé la liste des Résistants qu’il fallait arrêter. Le fils de la propriétaire se sauve dans les bois avec deux amis. La propriétaire est arrêtée.

Samedi 15 avril, le temps est couvert, il est 6h40; le village est désert. Rien d’anormal ne semble se préparer. Soudain à 7h, un vacarme épouvantable se fait entendre. Des camions allemands envahissent le village; le Saillant est cerné. Les Allemands avec les miliciens pénêtrent dans les maisons, font sortir les habitants et les conduisent dans le parc du château. Les interrogatoires, les menaces, les insultes se succèdent; les Allemands cherchent des maquisards, n’en trouvent pas. J’entends Serge déclarer: »Ils ne sont pas ici. » Ma mère et madame Val sont conduites dans le parc du château. Là, elles retrouveront près de 300 personnes, hommes ,femmes, enfants, qui ne comprennent pas les raisons de cette intervention. Elles reconnaissent Serge, le jeune indicateur au service des Allemands; c’est lui qui décide du sort des prisonniers. Pendant ce temps, les maisons sont toutes visitées, pillées; l’épicerie familiale est saccagée. Ils cassent, détruisent tout ce qu’ils ne peuvent pas emporter. Les lentilles, haricots blancs, café, vendus en vrac à cette époque, sont renversés dans la boutique. Le coin mercerie est dévalisé. Chez moi, je n’ai vu que des miliciens intervenir. C’est un Allemand qui est venu les chasser. En sortant, il m’a regardée et dit « Moi, fille comme vous en Allemagne. » Quels étaient ses sentiments à ce moment-là? Que ressentait-il?

Au moment de leur départ, j’aperçois un lance-flammes devant le café familial, prévu au cas où…

A 11h30, les portes du château s’ouvrent et un convoi de camions quitte le parc. J’aperçois ma mère les yeux bas, le regard malheureux, pensant ne jamais revoir ses enfants. Je reste avec ma grand-mère, mon petit frère et ma soeur. J’ai 17 ans.

Les otages sont conduits à Tulle, enfermés à l’école de Souilhac, puis à l’hôtel Saint Martin, siège de la Gestapo.

La semaine suivante, par le train, je suis allée chercher ma mère à Tulle, libérée après avoir réglé une amende conséquente. Une amende pourquoi? Je n’ai jamais trouvé de réponse à mes interrogations.

Nous n’avons jamais su ce qu’était devenu le jeune Serge, espion traitre venu de la région parisienne. »

Madame Monteil

Madame Monteil

 

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un épisode de sang-froid et de bravoure

Monsieur Gounet est allé voir madame Veysseix, petite fille de monsieur Roulet, ancien combattant de la guerre 1914/1918, médaillé militaire, croix de guerre avec palme, chevalier de la légion d’honneur.

 Il voulait se faire confirmer ce que lui avait raconté la fille de monsieur Roulet, il y a de cela de nombreuses années:

Copie de IMG_0002« Le 8 avril 1944, les Allemands et les miliciens traquaient les maquisards du groupe Jean Robert dans le Vaysse.

Ils ont arrêtés deux habitants de fermes voisines. Au bois de Pény, ce fut monsieur Aimé Mazeaud qu’ils ont forcé à les conduire à la gare du Vaysse. Au Renardin, ce fut monsieur Jean Roulet. Ces deux hommes furent amenés devant le mur de la Garédie, là où a été érigée ensuite, en 1986, la stèle dédiée au maquis Jean Robert.

Que voulaient-ils faire d’eux ? Sans doute les fusiller. Monsieur Roulet était un ancien de la guerre de 1914/1918 et celà se voyait avec son bras amputé. C’était un homme qui forçait le respect. Après l’avoir interrogé, impressionné, le lieutenant allemand décida de le renvoyer chez lui.

Monsieur Mazeaud fut conduit pour interrogatoires à Brive, Tulle puis Limoges et finalement fut renvoyé  chez lui. »

Les grands parents de madame Veysseix, monsieur et madame Roulet,  lui ont aussi raconté que Mario, lors des ravitaillements qu’il venait chercher chez eux, avait dit qu’en cas d’attaque  de leur camp, il ne tirerait pas car il ne voulait pas risquer des représailles contre ce village ami des Résistants. Le 8 avril 1944, de garde à l’entrée du camp de maquisards,  Mario a tiré en l’air pour avertir ses compagnons de l’arrivée des Allemands…et il a reçu en retour une balle dans le front.  

M et Mme  Roulet, vingt ans après ces évènements.

M et Mme Roulet, vingt ans après ces évènements.

 

 

                           

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Prochain temps fort: 25 mai 2013

Tous les deux ans, le comité ANACR-Objat prépare une randonnée qui suit « le circuit des camps du maquis Jean Robert » dans le Vaysse afin de célébrer la « journée de la Résistance ».

Cette randonnée à thème a lieu le samedi après-midi qui se trouve donc le plus près du 27 mai. (Le 25 mai en 2013!)

Une quinzaine de jours avant, des membres de notre comité munis de débroussailleuses, voire de tronçonneuses, arpentent les chemins concernés qui conduisent aux trois stèles rappelant des évènements de 1944 concernant ces maquis du groupe Jean Robert.

Les municipalités de Vignols et d’Orgnac apportent aussi traditionnellement leur aide pour ce nettoyage de portions de chemins publics.

Pour plus de renseignements, cliquez sur « photos » et sur « randonnée » ou « nous écrire« .

Ci-dessous, 1 partie de l’équipe préparant le circuit pour la première fois, il y 7 ans.

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Cérémonie du 7 avril 2013

16 porte-drapeaux dont ceux des comités ANACR d’Allassac, de Brive…, la représentante du sous-préfet de Brive, le président du conseil général, conseiller général du canton d’Ayen, le conseiller général du canton de Juillac, les maires des communes du canton de Juillac, le représentant de la mairie d’Objat, les familles de nos anciens combattants dont la femme d’Elie Dupuy, la population de Vignols, Saint-Solve, Voutezac et Orgnac étaient présents à la cérémonie de la Garédie ce 7 avril 2013.

Malgré un froid piquant, ils ont écouté dans un silence ému monsieur Gounet lire la liste des morts du groupe Jean Robert ( voir Morts pour la liberté) puis le discours de monsieur Ponthier (voir ci-dessous) suivi de celui de Monsieur Delaunay, notre co-président départemental de l’ANACR-Corrèze qui s’est félicité du vote récent du Sénat en faveur de la reconnaisssance de la date du 27 mai comme « journée de la Résistance« . Lors de sa prise de parole, Monsieur Pagnon, maire de Vignols, a tenu à remercier tous les présents et a insisté sur la nécessaire implication des enfants des écoles à cette commémoration, futurs garants de ce devoir de mémoire.

 

 

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Historique de la création de la stèle de la Garédie

L’inauguration de la stèle de la Garédie, commune de Vignols, a eu lieu aux alentours du 8 avril 1986.

Monsieur Henri Gounet, ancien Résistant, nom de maquis « Ledur », rappelle le déroulement de la création de cette stèle :

« Pourquoi une stèle à cet endroit ?

Depuis 1945, pour le 8 mai, il y avait un rassemblement qui se faisait, mais d’une façon informelle, vers le lieu-dit « la gare du Vaysse » à l’emplacement de la stèle de Mario.

Monsieur Jacques Célèrier, un des membres fondateurs de l’ANACR Objat, ancien Résistant déporté, pensait que les Anciens auraient de plus en plus de mal à aller se recueillir sur cette stèle située en plein bois. Avec monsieur Pierre Guérin, nom de maquis « Jo », ils ont parlé de ce problème au comité ANACR d’Objat, expliquant que dans le futur le « maquis du Vaysse » serait oublié si on n’érigeait pas une stèle à un endroit accessible en voiture.

Consulté, le maire de Vignols, monsieur Vallade, a proposé de faire cette stèle en bordure de la route de Vignols-Orgnac, face au tronçon de route conduisant à « la gare du Vaysse ».

Comment a-t-elle été construite ?

Anciens Résistants et membres de la commune se sont attelés à la tâche. Un terre-plein a été dégagé. Monsieur Lescure, couvreur, conduisait son camion avec grue ; Messieurs Georges Terrier et Roger Lescure, artisans Vignolais, étaient maîtres d’oeuvre. Des pierres taillées provenant d’un pont détruit du ruisseau de Noux ont été apportées pour délimiter l’emplacement. Le maçon a aplani une face d’une grosse pierre de granit pour pouvoir y fixer la plaque fournie et gravée par un marbrier de Juillac.

Le jour de l’inauguration :

Il y a eu une foule d’ Anciens Résistants, les gens des communes concernées par notre Vaysse (Vignols, Saint-Solve, Orgnac, Voutezac). Il y a eu plusieurs discours dont celui du colonel Lescure alias Murat, de monsieur Vallade, maire de Vignols, du préfet…

La liste des morts du groupe Jean Robert a été lue par le commandant Guérin, alias Jo.

 

Depuis cette date, il y a toujours beaucoup de monde qui vient se recueillir le premier dimanche d’avril devant la stèle et l’émotion est toujours palpable lors de la lecture de la liste de ces « Morts pour la France » du groupe Jean Robert dont Mario tombé le 8 avril 1944, une balle dans la tête, à quelques centaines de mètres de cet endroit. »

Dès 1988, il est décidé de faire une commémoration annuelle en ce lieu le premier dima nche du mois d’avril.

(Photos données par monsieur Gounet) 

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Journée du souvenir le 7 avril 2013

Nous vous invitons cordialement à vous joindre à nous le dimanche 7 avril 2013 à la stèle de la Garédie.

Ci-dessous l’affiche faite par notre secrétaire à laquelle nous ajoutons que, comme chaque année, la municipalité de Vignols, maître de cérémonie de cette commémoration, offre le verre de l’amitié à l’issue de la cérémonie.

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Place des Médaillés Militaires

Notre comité a répondu présent à l’invitation de la municipalité d’Objat qui a baptisé, le 15 mars 2013, l’espace aménagé (où se trouvait la caserne des pompiers il y a quelques années encore) « Place des médaillés Militaires ».

En photos, ci-dessous, le président de notre comité local, Monsieur Gauthier et notre porte-drapeau principal, monsieur Bravard.

Le président de notre comité local, Monsieur Gauthier

Le président de notre comité local, Monsieur Gauthier

Notre porte-drapeau principal, Monsieur Bravard.

Notre porte-drapeau principal, Monsieur Bravard.

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Réunion du conseil d’administration

Suite à notre Assemblée générale, le conseil d’administration s’est réuni le 13 mars 2013 à la maison des Associations d’Objat.

A l’ordre du jour, l’élection du bureau pour l’année en cours et la position de notre comité quant aux questions abordées au prochain conseil départemental du 6 avril à Tulle. D’autres sujets ont été abordés qui feront l’objet de futurs articles.

Le bureau a été reconduit à l’unanimité des présents. (voir « bureau« )

Nos quatre représentants au conseil départemental sont mandatés pour poser une série de questions au comité départemental quant à la faisabilité du projet d’accueillir le congrès national en 2014. A partir de ces renseignements, notre comité local prendra position et fera un tableau de  nos possibilités d’aide humaine et financière dans le cas où la Corrèze serait choisie .

Notre président a lu la lettre reçue de la mairie nous invitant à participer à l’inauguration d’une « place des Médaillés » à Objat le 15 mars 2013 .

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Monnaie en cours pendant la 2ème guerre mondiale

Notre adhérent collectionneur nous montre quelques pièces de monnaie de 1941, 42, 43 avec une face portant l’inscription « état français », l’autre reproduisant la devise « travail, famille, patrie ».

Il a aussi en sa possession des pièces de 1945 qui reprennent la devise « liberté, égalité, fraternité » sur une face et RF ou « république française » sur l’autre face, pièces semblables à celles de 1939,40 …

Il ajoute un billet fabriqué sur ordre du CNR en 1944 sur lequel est, bien sûr, repris notre devise républicaine « liberté, égalité, fraternité ». (voir ci-dessous).

monnaie de l'état français

monnaie RF de 1944

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