Gérard Bonnet

Le comité ANACR secteur d’Objat vient de perdre un de ses membres, Gérard Bonnet, présent  depuis très longtemps à toutes les assemblées générales de notre comité en tant que conseiller général du canton d’Ayen dont dépendait Objat.

Dès que l’association « les Amis de l’ANACR » a été créée au sein du comité du secteur d’Objat,  il a pris sa carte d’adhérent et a continué à être présent à nos AG malgré la charge de travail énorme qu’il avait acceptée en devenant président du conseil général.

Il a continué à participer à cette assemblée générale annuelle en tant que conseiller départemental de l’Yssandonnais. Il intervenait à chaque fois à la tribune et était écouté. Il nous avait encouragé à appuyer la candidature de la Corrèze pour l’organisation du dernier congrès national de l’ANACR en 2014, date symbolique, 70 ans après le débarquement et la libération de la Corrèze par les FFI.

Cette prise de position avait beaucoup compté. congres-national-a-brive

Monsieur Bonnet, président du conseil général, lors de la cérémonie aux monuments aux morts de Brive lors du congrès national de 2014 de l’ANACR, aux côtés de nos présidents départementaux et nationaux.

(photo S Maury)

Il nous faisait aussi l’honneur d’être présent les premiers dimanches d’avril  à la stèle de la Garédie de Vignols pour se recueillir avec nous et rendre hommage aux membres du groupe FTPF Jean Robert morts pour la France.

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Ce 3 avril 2016, à la Garédie, 1er rang de droite à gauche,

M Bonnet, conseiller départemental de l’Yssandonnais,

M Maury, ANACR secteur Vignols,

M Pagnon, maire de Vignols,

M Comby, vice-président du conseil départemental.

(photo C Bravard)

Beaucoup d’hommages sont rendus à cet homme politique si tôt disparu. Il suffit de lire les articles de presse. Nous n’avons pas la prétention de raconter sa vie.

Pour nous, il est un élu qui avait choisi d’adhérer à notre comité local, qui savait nous encourager, qui était serviable et jamais avare d’explications, bien présent lors du congrès départemental qui a eu lieu à Objat juste avant le congrès national de Brive de 2014.

Pour nous, c’est un ami bienveillant qui vient de disparaître.

Ce samedi 8 octobre 2016, les membres du bureau, accompagnés de trois porte- drapeaux de notre comité local, étaient présents pour lui rendre un dernier hommage à Objat, sa  commune de résidence, ainsi que Bernard Delaunay notre président de l’ANACR 19 et de nombreux membres des comités locaux de l’ANACR Corrèze.

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Les bals clandestins

Pour les journées du patrimoine, le conseil départemental donnait  l’excellent conseil d’aller voir ou revoir le musée Henri Queuille à Neuvic (19) et son exposition permanente sur la Résistance en Haute-Corrèze (cliquer à droite de  la page d’accueil de notre site sur « liens »)… Où l’on constate que l’esprit de Résistance est apparu très tôt sur nos terres avec la création de réseaux dès février 1941.

Mais cette année, c’est l’exposition temporaire « Une histoire des bals clandestins » au musée du cloître à Tulle qui a retenu notre attention.

Allez-y avant le 30 janvier 2017. Vous y verrez par exemple un accordéon « décoré » de la croix de Lorraine, une façon pour le propriétaire de l’instrument de montrer son hostilité à l’occupant et au gouvernement de Vichy. Vous vous amuserez à décoder un message donnant le lieu et la date du prochain bal clandestin. Vous trouverez trace de notre regretté Jean Maison

Dans les témoignages que nous recueillons depuis plus de dix ans, il nous a été parlé de bals clandestins dans la campagne corrézienne, où la jeunesse se rendait malgré les avis d’interdiction, signés du préfet,  placardés dans les mairies.

Nous citons quelques uns de ces témoignages ici:

Témoignage de Ginette Raffy qui nous parle d’un animateur de ces bals clandestins, André Briat alias « Toutou »:

  • « J’avais rendu visite à Salon la Tour à mes cousins. C’était jour de batteuse. Le soir, les jeunes de Salon ont décidé de danser dans la grange en terre battue. Pas difficile les jeunes en ce temps-là où les bals étaient interdits. J’allais donc avec eux. Un jeune accordéoniste, très sympathique, vraiment bon musicien était là. Son nom de code était « Toutou ». Polkas, valses, tangos se succédaient à un rythme endiablé. Il y a même eu le « pélélé » que je dansais pour la première fois. En Basse – Corrèze où j’habitais, cette danse était inconnue. »

Témoignage d’ Auguste Lauriac:

  • « Il y avait souvent des bals clandestins chez Mégie ou chez Maury à Crouzevialle. (commune de Voutezac). Ces deux familles participaient au ravitaillement des maquis.
  • Je me souviens d’André Briat, un résistant du groupe Jean Robert. Il allait jouer chez Lascaux, un café du Saillant. Il aimait tellement son accordéon qu’il jouait quelquefois sur la route.  » 

    Mr Lauriac, à l’accordéon, et deux amis animant un bal à la libération

    Mr Lauriac, à l’accordéon.

Nota bene: à droite de la page d’accueil de ce site, tapez le nom d’André Briat à « recherche » et vous vous remémorerez la destinée tragique de « Toutou », dont le frère Roger Briat fait partie des 99 pendus de Tulle.

Témoignage de Henri Gounet:

  • « Je n’ai pas beaucoup participé aux bals clandestins. Je me cachais avec les maquis dans les bois vers Lascaux. Puis, après la libération de la Corrèze, je suis parti à Bordeaux avec la 235ème Compagnie de Jo Guérin. Mais quand je suis rentré de la poche de Royan, je suis allé à 2 ou 3 bals. Les animateurs de ces bals étaient monsieur Jarrige, monsieur Mazeaud, Julien Brunerie pour la région de Vignols/ Pompadour . »

 

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Paul Chauzu, alias Pierrot

La petite fille de monsieur Paul Chauzu nous a contactés par l’intermédiaire de ce site car elle cherchait des renseignements à propos de la Résistance FTPF en basse-Corrèze. En regardant les papiers militaires de son grand-père, elle a vu qu’il avait participé à l’attaque du train d’Allassac, tout comme les maquis du détachement Jean Robert.

Elle a eu la gentillesse de nous scanner ces papiers afin que nous fassions passer un article sur ce site, Elle espère fortement trouver des personnes qui pourraient lui parler de son grand-père ou du groupe auquel il appartenait, Comme c’est souvent le cas, ce dernier n’a pas parlé de cette période de sa vie à ses enfants et petits enfants,

Il est d’autant plus important pour la petite fille de monsieur Chauzu de retrouver des acteurs ou simples témoins de cette période de l’histoire corrézienne qu ‘elle est étudiante en histoire et désire faire un travail sur les FTP en Corrèze,

Voici quelques éléments relevés dans les documents prêtés :

Paul Chauzu est né le 8 septembre 1925 à Brive, Il n’a donc pas été concerné par l’obligation de partir en Allemagne pour le STO,

Il a quand même décidé de rejoindre les rangs de la Résistance et est entré au maquis de Venarsal (19) le 1er mars 1944, 20160117_162512

Il appartenait à la 21ème compagnie FTPF dépendant du sous-secteur B alors sous la responsabilité du capitaine Taurisson, alias « Jérôme »,

[Petite précision supplémentaire : Ce dernier sera remplacé à la tête du ss-secteur B après le 15 août 1944 par Baluze alias « Mammouth » que nous avons en photo sur ce site en compagnie de Pierre Guérin lors de la revue des troupes par De Gaulle en septembre 1944 à Bordeaux]

Après la libération de la Corrèze par les FFI, il a signé un engagement dans l’armée de libération « pour la durée de la guerre » au 100ème RI le 15/09/1944 à Bordeaux puis a été incorporé ensuite au 126ème RI de Brive dès le 15/12/1944, avec lequel il a fait la campagne d’Alsace puis continé jusqu’en Allemagne,

Il a fait ensuite l’école des cadres de Rouffach et a quitté l’armée le 30 avril 1946 avec le grade de sergent,

Ci-dessous un extrait de son carnet militaire,   extrait-carnet-militaire

 

 

 

 

 

Ecrivez-nous si vous avez connaissance de personnes ayant côtoyé Paul Chauzu ou ayant eu le même cursus militaire,

 

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Forum des associations et AG de Meymac

Pour information,

  • notre comité sera présent au parc municipal d’Objat pour le forum des associations le samedi 3 septembre 2016.

Venez nous voir au stand des associations patriotiques. Nos co-présidents seront là pour vous présenter le dépliant sur l’ANACR. Il y aura aussi des livres mis en vente dont le livre mémorial 1940/1945  sur les stèles corréziennes et notre brochure à propos du groupe Jean Robert, remise à jour en 2012.

RAPIDE COMPTE-RENDU DE LA JOURNEE DU 3 SEPTEMBRE 2016

      Bilan positif pour notre comité puisque nous avons eu des demandes d’adhésion. Nous avons aussi vendu des brochures « Le groupe FTPF Jean Robert dans le Vaysse ». Surtout, nous avons échangé avec les visiteurs et expliqué le pourquoi de l’Association Nationale des Amis et anciens Combattants de la Résistance, l’ANACR.forum assoc objat 2016

Le stand de notre comité Anacr secteur d’Objat, avec, de gauche à droite, les 3 co-présidents Yves Ponthier, Christine Bravard, Serge Maury et le secrétaire adjoint, Jean-Claude Bergon.

 

 

 

  • Le prochain temps fort sera l’Assemblée générale départementale à Meymac le 23 octobre 2016.

En attendant, nous ne résistons pas au plaisir de vous mettre ci-dessous un billet scanné de 1944 appartenant à un collectionneur Ami.billet 1944_recto

billet 1944_verso  Les billets du Trésor 1944/1945

  Des billets d’impression américaine ont été mis en service lors du débarquement de juin 1944.

  Au verso de la 1ère impression de ce billet, il y avait 1 drapeau français.    La 2ème  impression porte le mot « FRANCE » au verso.    Même recto.

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André (Pierre Louis) Desassis, alias Darius

  • La randonnée était proposée sur le site « www.anacr-correze.fr ».
  • François Remond, président du comité ANACR secteur Meymac/ Egletons, avait demandé: « Et Darius, vous connaissez? Le 18 août 2016, nous marcherons sur les traces de Darius, de La Sagne d’Ambrugeat à la maison Beynel à Lagrasse de Davignac. 

Alors, une bonne quarantaine de personnes a fait cette marche, en compagnie des membres du comité organisateur mais aussi avec des personnes, enfants ou adolescents en 1944, ayant bien connu leur voisin, André Desassis, ainsi qu’ avec le neveu de ce dernier, André Vinatier, et son épouse Nicole, qui nous ont accueillis dans la grange attenante à la maison natale de Darius, à la Sagne.

François Rémond a accompli un patient travail d’historien sur plusieurs années en recherchant des personnes ayant connu ce résistant et en enregistrant leurs témoignages.  Ce travail de recherche fait à propos d’ « un des premiers résistants de la Haute-Corrèze » (dès 1941) sera probablement publié sur le site départemental de l’ANACR 19. Il peut être aussi demandé au comité ANACR du secteur de Meymac/Egletons car un fascicule, remis à chaque participant, a été réalisé pour cette marche .

Aussi, nous ne mettons ici que des photos légendées prises au cours de la promenade par nos soins.  Les voici:                                 100_3176

La maison des parents d’André Desassis à la Sagne d’Ambrugeat, prise du chemin qui partait dans les bois qu’empruntait Darius pour rejoindre d’autres Résistants FTPF. La maison appartient au neveu de Darius, André Vinatier.

1 des vélos utilisés par Darius

Accrochée dans la grange de la maison, une des bicyclettes dont se servait Darius pour ses missions. Il était un des chefs FTPF, commissaire aux effectifs, de la Haute-Corrèze.

André Vinatier n’a pas connu André Desassis, le frère de sa maman, dont il porte le prénom, celui-ci ayant été arrêté par une brigade de gendarmerie en septembre 1943, transféré à Limoges où il sera affreusement torturé par la gestapo et où il finira par mourir le 3 avril 1944, sans avoir parlé, quelques jours avant son 24ème anniversaire.

le neveu de Darius

Mais il a présenté un panneau regroupant des photos familiales et a accepté d’être photographié à côté de ce panneau.

Vu sur le panneau, la dernière photo de Darius avec, insérée à gauche du cadre, la croix de guerre 1939 décernée à titre posthume.

citation à titre posthume

Darius, 23 ansAu cours du repas pris après la promenade, devant plus de soixante personnes, le neveu de Darius nous a lu la lettre reçue par la famille en 1947 accompagnant la médaille dans laquelle il est dit entre autre que Darius n’a pas parlé sous la torture subie pourtant pendant des mois » sauvant par son silence tout le réseau de Résistance de la Haute-Corrèze ».

Des moments forts de cette promenade sur les traces de Darius: les témoignages de personnes ayant croisé André Desassis ou ayant aidé avec leur famille des résistants se cachant au Puy Richard d’Ambrugeat.

François Remond

A côté de François Remond, Claude Dutheil, enfant pendant la guerre, dont le grand-père maternel, Léonard Brette, voisin de la famille Desassis, homme charismatique, a toujours soutenu Darius pendant la Résistance.

Grâce aux anecdotes de monsieur Dutheil et à celles de sa cousine, également présente le 18 août, André Desassis, « qui donnait l’impression de n’avoir peur de rien », aux idées fermement ancrées,  était parmi nous sur les chemins empruntés.

1 chambre de passage

Une partie de la grange de la famille Langle à la Mouline avec en haut la fenêtre d’une chambre aménagée pour les résistants de passage.

Darius y avait conduit Georges Guingouin la première fois que celui-ci est venu dans cette partie de la Haute-Corrèze. Cette pièce était invisible pour quiconque non averti car entièrement cachée sous des bottes de paille.

la mouline

M Langle de la mouline

Le fils de Jean Pierre Langle se souvient des passages de nuit de Darius, mais aussi de Georges Guingouin qui arrivait toujours, marchant dans le ruisseau.

le ruisseau avant le moulin

C’était le moyen employé par beaucoup pour ne pas se perdre dans les bois la nuit.

le moulin de la famille Langle

Le moulin que connaissaient beaucoup de maquisards et d’où Jean Pierre Langle, le père d’Henri, partait la nuit à travers bois, un sac de 50 kg de farine sur le dos, en direction de camps de maquisards ou chez des « légaux ».

ferme Beynel

Cette promenade, très bien organisée, s’est terminée à proximité de la ferme Beynel, famille de résistants durement éprouvée elle aussi.

A propos de cette famille, François Rémond nous conseille de lire le livre « Une famille corrézienne dans la tourmente » d’Elise Beynel-Delmas, édité par l’anacr- Corrèze. (voir sur ce site à la rubrique « en savoir plus »).

  • Tout au long des sentiers, nous avons entendu parler d’André Desassis, alias Darius et de ses rencontres avec beaucoup de chefs maquisards de la haute-Corrèze, Georges Guingouin  au début mais aussi, bien sûr, Léon Lanot ( il faut absolument lire le livre « Léon Lanot, 1er maquisard de Corrèze » de Paul et Mouny Estrade)…
  • N’oublions pas le « grand-père » Nouaille Félix, Jean Vialat, Jean Constanty alias Germain, Jean Brette, Jean Demichel, les familles Charbonnel et Beynel
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L’Enseigne, Cantal, 1er Février 1944

Des membres de notre comité ANACR-Objat, partis visiter la jolie cité médiévale de Marcolès dans le Cantal, ont eu le regard attiré par une tombe particulière, sobre mais massive, très bien entretenue, située à l’entrée du cimetière.

A la demande d’une des familles concernées, six maquisards, tués à l’Enseigne (lieu-dit) le 1er février 1944, furent inhumés dans la même tombe dans ce cimetière de Marcolès en 1944.

Voici des photos prises par nos adhérents.tombe maquis cantal

tombe résistants à Marcolès

 

Nous avons fait des recherches et voici les renseignements trouvés sur le site créé à l’occasion du concours de la Résistance et de la déportation 2011 par des élèves de 3è du collège La Ponetie, Cantal.

«  L’Enseigne est un croisement entre 4 routes qui se situe entre Marcolès et St Mamet. On peut y voir aujourd’hui deux plaques commémoratives en souvenir des faits tragiques qui s’y déroulèrent lors de la journée du 1er février 1944 et du 18 juillet de la même année.

18 jeunes ayant rejoint le maquis de Luzette après avoir refusé de partir travailler en Allemagne séjournaient à l’Enseigne depuis la mi-Janvier avec leur chef Léon Pautard. Ces jeunes maquisards furent repérés par des bûcherons français. Ceux-ci fréquentaient Francisca, une prostituée. C’est via cette française d’origine italienne que les bûcherons se lièrent avec des soldats allemands.

Après avoir reçu les informations, les forces d’occupation et la milice envoyèrent Francisca et Bonicel, un milicien français, sur les lieux le 27 Janvier. Ceux-ci vérifièrent la disposition des lieux et la présence des 18 maquisards. Bien que prévenus la nuit du 31 Janvier de la possible action des forces de répression, les maquisards remirent au lendemain leur fuite. Malheureusement les Allemands et la milice française arrivèrent le matin du 1er Février avant le lever du soleil. Les combats s’engagèrent. Plusieurs maquisards réussirent à s’enfuir dans les bois et à atteindre Estieu. 6 jeunes moururent ce jour-là. »

Allez voir ce site « la-resistance-en-France.fr/travaux.htlm. Les 4 élèves concernés et leur professeur le méritent. Vous aurez des renseignements à propos du 18 juillet 44, au même endroit.

On peut ajouter que les maquisards se cachaient à l’Enseigne dans six baraquements construits en 1942 par les chantiers de jeunesse et qui ne servaient plus depuis 1943. Le 1er février les baraquements ont été incendiés. Apparemment, quatre de ces jeunes ont été tués au combat et les deux autres faits prisonniers et assassinés. Les miliciens se sont livrés ensuite à des pillages dans les environs, terrorisant la population. (voir dans le livre de Pierre Montagnon « Les maquis de la Libération : 1942/1944 »)

Voici la photo, prise par nos mêmes randonneurs sur la route du retour à Objat, qui montre le monument érigé en souvenir de ce tragique 1er février 1944, carrefour de l’Enseigne, après Marcolès, en direction de Saint-Mamet.

stèle souvenir marcolès

« Aux glorieux morts du Maquis de l’Enseigne tués le 1er février 1944 ».

 Reboul Robert-Charles, né en 1923 à Servian,Hérault

 Weil Théophile, né en 1921 à Hayange, Moselle

 Dubois René, né en 1923 à  Cazouls, Hérault

Dudal Maurice

Lewitansky Lazare et Salomon, frères jumeaux, nés en 1921.

A noter que sur les plaques déposées sur le côté de la tombe par les familles, on voit marqué Dubois Alfred ( à la place de René), Lazare et Salomon Levitansky (avec un v à la place du w).

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Un grand Uzerchois, Gabriel Furnestin

franceLu dans le journal « France » du dimanche 10 décembre 1944 *, numéro 12 vendu au prix de 1F50:

En première page, dans la rubrique « Nos martyrs », un article sur Gabriel Furnestin.

Voici des extraits de cet article:

« Gabriel Furnestin

Peintre décorateur

Membre de la Résistance

Arrêté par la Gestapo

à Uzerche le 1er octobre 1943          

Torturé à mort

Par la police allemande

à la prison de Fresnes 

le 21 janvier 1944.g furnestin suite

Gabriel Furnestin est un Uzerchois de vieille souche, fils d’artisan, artisan lui-même…

Marié en 1936 à une institutrice, père de deux enfants, aimé de tous, la vie s’offre à lui riche de promesses…

1939, Furnestin, mobilisé dès le début de la guerre, rentre à Uzerche non résigné à la défaite et dès la création d’un groupe de résistance, plein d’enthousiasme, est un des tout premiers à  répondre présent…

Pendant trois ans, sans un moment de défaillance, il assure la plupart des parachu
tages du canton d’Uzerche, et plus d’un FFI a pu combattre grâce à l’héroïsme de Furnestin. Mais la police allemande s’inquiète de l’activité des patriotes uzerchois. La Gestapo enquête et brusquement le 11 septembre 1943, les arrestations se multiplient dans la vieille cité uzerchoise.

De justesse, Furnestin échappe aux policiers allemands qui trouvent la maison vide …et le maquis de Condat compte dès lors un héros de plus …

Mais un traître agit et le premier octobre Furnestin et ses compagnons sont arrêtés…. »g furnestin  …
* le journal « France » était l’organe du Mouvement de Libération National (MLN) ex-MUR (Mouvements Unis de Résistance: Combat, Libération, Franc-Tireur..)

  • Merci au fils de monsieur Lafarge pour le prêt de ce journal datant de 1944. (voir article de juillet 2016 dans « actualités » à propos de ce dernier).
  • Précision: dans le livre de souvenirs du peintre Cueco, natif d’Uzerche, dont nous vous avons parlé dans l’article « note de lecture » (à retrouver dans « archives » de décembre 2015), celui-ci parle du Résistant Gabriel Furnestin arrêté par les Allemands, tabassé qu’il a vu à l’arrière d’une traction noire.
  • Autre précision: sur le monument aux morts d’Uzerche, nous trouvons le nom de Gabriel Furnestin, mais dans la partie réservée aux « morts en déportation », alors que dans l’article du journal de décembre 1944, il est noté  » mort sous la torture à la prison de Fresnes ».            Ecrivez-nous.IMGP5581bis

 

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La légion d’honneur aux derniers Résistants? Chiche

Nous nous permettons de vous mettre ci-dessous l’article lu dans le dernier numéro de notre journal départemental de l’A.N.A.C.R. écrit par notre co -président départemental, Bernard Delaunay, à propos de la promesse du président de la République Française d’honorer nos derniers Résistants, soldats des Forces Françaises de l’Intérieur encore parmi nous ce jour… hélas plus qu’une poignée. Cet article est intitulé « Bonjour tristesse!« :

 » Il y a plus d’un an l’ANACR-Corrèze était sollicitée par l’ONAC-VG pour présenter la liste des Résistants corréziens membres de l’ANACR susceptibles de recevoir la Légion d’Honneur.

Cette demande faisait suite à l’annonce par le Président de la République, pour le 70ème anniversaire de la Libération, d’attribuer 1500 décorations réservées aux derniers Résistants.

La liste de nos Résistants titulaires de la carte de Combattant Volontaire de la Résistance a été transmise une première fois par notre secrétariat à l’ONAC-VG -Corrèze, une deuxième fois en juillet directement au ministère de la Défense à sa demande, une troisième fois à l’automne, encore au ministère, encore à sa demande (la liste aurait été égarée).

Entre temps, deux camarades Résistants sont décédés. Le 8 mai 2015, Bernard Delaunay présent à Paris pour la remise des prix du Concours National de la Résistance et de la Déportation, était porteur de cette liste accompagnée d’un courrier de Jean Maison, remis au Président de la République à l’Elysée.

Depuis ces démarches, quelques Résistant(e)s corréziens de la liste, ont reçu la visite de la Gendarmerie pour enquêtes de vérification d’Etat Civil… puis aucune nouvelle.

La consultation des décrets de la Présidence de la République portant nomination dans l’ordre de la Légion d’Honneur (le dernier en date du 17 avril 2016) nous laisse toujours dans l’attente d’un premier Résistant corrézien encore vivant, récompensé sur ce contingent de 1500 décorations spécifiques. Pourtant, des centaines de nominations ont été prononcées, en faveur de militaires de 1939-45, des guerres d’Indochine, d’Algérie et d’opérations extérieures contemporaines. Or plusieurs de nos Résistants se sont engagés pour la durée de la guerre dans la Première Armée française…

Alors nous nous posons des questions :

Pourquoi, sur 1500 décorations, les Résistants de Corrèze, un des premiers départements Résistants et premier comité ANACR de France, sont-ils « oubliés » ?

La Résistance des civils à la dictature de Vichy et au nazisme est-elle à ce point déconsidérée qu’elle ne mériterait pas une distinction ?

La Résistance n’était-elle pas une attitude civique suffisamment exemplaire ? 

Au moment où notre pays vient de vivre en 2015, des drames du fanatisme et de la barbarie, le réveil de la « bête immonde », n’aurait-il pas été opportun de donner un signe et des repères à notre jeunesse ?

Ces repères, à la fois historiques et civiques, n’auraient-ils pas pu contribuer à une prise de conscience de la nécessité de résister aujourd’hui à la xénophobie, au racisme, aux atteintes aux valeurs de solidarité, de fraternité et de paix du Conseil National de la Résistance ?

Depuis 2015, à l’espoir de nos derniers Résistants de voir leurs sacrifices reconnus, ont succédé la déception, pour beaucoup l’indignation, le sentiment d’avoir été trompés.

Il reste leur tristesse, celle de leurs familles, de leurs Amis, face à ce qu’ils considèrent comme une injustice, alors même qu’un dignitaire étranger, transgresseur dans son pays des droits des hommes et des femmes proclamés par nos lois et celles de l’ONU, est décoré de la Légion d’Honneur au nom de la « tradition diplomatique » !

Nous sommes fondés à demander avec insistance à la République de reconnaître ses défenseurs les plus fervents : ceux de la Résistance, le temps passe vite, il y a urgence !

L’ANACR continuera à réclamer leur dû ! » 

Merci à Bernard Delaunay pour cet article et pour nous permettre de le reprendre ici.

Le comité A.N.A.C.R. secteur d’Objat

 

 

 

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Monsieur Jean Baptiste Lafarge, alias « La Borne »

Le fils de monsieur Lafarge nous a prêté des documents concernant la période de Résistance de ce dernier.

Monsieur Lafarge Jean-Baptiste a 20 ans en 1944 et vit avec sa famille à Allassac où il travaille dans la boucherie de son frère.

Il est approché, dès janvier 1943, par monsieur Pierre Normand, chef de centre AS d’Allassac ainsi que par Jean Graffeuil, adjoint au chef de centre,  qui lui demandent de se tenir prêt pour partir dans le maquis dès qu’on lui en donnera l’ordre. Cet ordre arrive le 10 mai 1944.

Il participe avec son groupe AS à des sabotages sur le secteur, des coupures de lignes de téléphone entre Allassac et Estivaux en juillet 1944.1 - Maquis 1944 M Lafarge est allongé, 2ème à gauche.

Une anecdote : avec d’autres, il attend quatre nuits de suite un parachutage … qu’ils ne verront pas arriver ce qui énerve ce jeune homme qui a envie d’actions.

Après le 21 août 1944, il part à Bordeaux où il se retrouve dans une caserne avec le grade de 2ème classe du 21ème bataillon de la 23/33ème compagnie FFI. (C’est là aussi qu’ont été cantonnés au départ les Résistants de la cie FFI 23/35ème avec les survivants de notre détachement Jean Robert, voir dans « historique » après septembre 1944).

5 - Caserne a Bordeaux 30-09-1944

          Il est assis sur l’aile gauche de la voiture.

Ils sont un groupe à trouver qu’on les laisse de côté des batailles qui se déroulent dans la région et accepte avec eux la proposition faite par le commandant « PHI-PHI » de rentrer dans leurs foyers.

Après le 6 octobre 1944, il entre au 34ème bataillon FTP de la 23/92ème compagnie où il est muté à la Compagnie d’Allassac des Milices Patriotiques Républicaines.

Autre anecdote: Longtemps après la guerre, alors qu’il passait des vacances avec son fils dans la maison familiale d’Allassac, il a fait remarquer, dans la chambre que ce dernier occupait à l’étage, une légère irrégularité entre deux lattes du plancher. Il en a soulevé une, dévoilant une niche entre plancher et plafond du rez-de-chaussée, et dit à son fils que là, il cachait des armes en 1944.

Merci à monsieur Lafarge de nous avoir prêté des documents prouvant les états de service de son père dans la Résistance ainsi que des photos.

Il souhaiterait savoir si vous reconnaissez le lieu et des Résistants sur ces photos de 1944 ou si vous avez entendu parler de J Baptiste Lafarge dit « La Borne », d’Allassac , dans l’AS puis dans les FTP. Ecrivez-nous. Nous transmettrons.

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Travail de mémoire, des élèves récompensés

A Vigeois, lundi 20 juin, Bernard Delaunay, président de l’A.N.A.C.R. 19 et Christine Gauthier-Bravard, co-présidente du comité A.N.A.C.R Objat, en présence de Jean-Pierre Peyrat, de Jean-Paul Comby, maire de la commune et de parents, remettaient le 1er prix ex-aequo, aux élèves de C.M.1 et C.M.2 de la classe de Mme Fialip pour leur participation à cette épreuve ouverte aux collèges et lycées mais unique dans le département de la Corrèze pour les élèves du 1er degré.

      ANACR remise prix concours resistance200616 (9)                                                   ANACR remise prix concours resistance200616 (13)

Créé il y a plus de 50 ans par le milieu associatif résistant, le Concours national de la Résistance et de la Déportation rassemble environ 50 000 élèves par an, préparés par des enseignants volontaires.

Plusieurs mois de travail pour une bonne centaine d’écoliers corréziens, des enfants découvreurs de mémoire, sensibilisés à leur histoire familiale et à celle de leur contrée grâce à leurs enseignants et aux intervenants, anciens résistants comme Jean Maison, co-président de l’ A.N.A.C.R.19, Charles Thouloumont, et autres… telle également à Vigeois, l’aide active de Thomas Laval, qui a apporté de ses collections personnelles divers objets de la vie quotidienne des années noires entre 1939 et 1945…

Chaque élève a reçu un diplôme. Plusieurs ouvrages (livres documentaires et C.D.) ont été offerts à l’école ainsi qu’à la bibliothèque.

ANACR remise prix concours resistance200616 (15)       [photos et texte de MC Bravard]

Autres remises de prix aux écoles participantes:

Favars le 21 juin,coupure Echo

Corrèze le 28 juin,

Regroupement pédagogique Meilhards-La Porcherie » le 1erjuillet.

L’école du Lonzac a été récompensée le 16 juin.                                                           concours 1er degré (coupure de l »Echo de la Corrèze  du                                                                                                                            20/06/16.)     chemin de méoire Le LonzacLe Lonzac 2

Dépliant sur la création d’un chemin de mémoire disponible à la mairie du Lonzac.

 

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