Madame Raffy, doyenne de notre comité, nous a quittés le 9 août 2013.
Elle était née le 31 octobre 1922 à Lagraulière (19) . Mais c’est dans la commune de Louignac, en Basse-Corrèze qu’elle résidait pendant la guerre.
Lors de l’inauguration de la stèle des Marians, c’est avec un grand intérêt qu’elle avait lu l’histoire du groupe Jean Robert. Elle avait dit à ce moment-là qu’elle connaissait « Toutou« , André Briat, et avait accepté de témoigner en 2003. (voir dans « témoignages« )
Très modeste et méticuleuse, elle avait tenu à écrire ce qu’elle voulait lire au micro afin d’être sûre que ses paroles ne seraient pas déformées même légèrement. Elle nous a parlé de son « acte de résistance » sans vouloir se considérer comme une Résistante, nom qu’elle laissait aux combattants ou aux « légaux » comme ses grands parents.
Notre secrétaire nous fait passer ces mots personnels qu’il lui adresse:
« Ginette Raffy n’est plus. Dans notre comité ANACR, nous ressentons une nouvelle fois cette tristesse qui nous prend à chaque décès de l’un d’entre nous.
Pour Ginette, cette tristesse augmente et ravive ce pourquoi nous étions entrés en Résistance. Avec sa simplicité de coeur, son courage, sa ténacité à respecter la vérité historique, sa façon de se mettre en un retrait vigilant, elle nous incitait à la modestie. Nous aurons souvent l’écho de ses paroles encourageantes et apaisantes pour la poursuite du devoir de mémoire. Elle était une Résistante de l’ombre combien efficace.
Pour ma part, je reste fier de l’avoir connue et suis très peiné de sa disparition. Voilà l’âge qui avance, notre tour va venir…Adieu Ginette. »
Madame Raffy après la cérémonie de la Garédie en avril 2007.
Témoignage de Madame Ginette Raffy (à lire en cliquant sur son nom)