L’inauguration de la stèle de la Garédie, commune de Vignols, a eu lieu aux alentours du 8 avril 1986.
Monsieur Henri Gounet, ancien Résistant, nom de maquis « Ledur », rappelle le déroulement de la création de cette stèle :
« Pourquoi une stèle à cet endroit ?
Depuis 1945, pour le 8 mai, il y avait un rassemblement qui se faisait, mais d’une façon informelle, vers le lieu-dit « la gare du Vaysse » à l’emplacement de la stèle de Mario.
Monsieur Jacques Célèrier, un des membres fondateurs de l’ANACR Objat, ancien Résistant déporté, pensait que les Anciens auraient de plus en plus de mal à aller se recueillir sur cette stèle située en plein bois. Avec monsieur Pierre Guérin, nom de maquis « Jo », ils ont parlé de ce problème au comité ANACR d’Objat, expliquant que dans le futur le « maquis du Vaysse » serait oublié si on n’érigeait pas une stèle à un endroit accessible en voiture.
Consulté, le maire de Vignols, monsieur Vallade, a proposé de faire cette stèle en bordure de la route de Vignols-Orgnac, face au tronçon de route conduisant à « la gare du Vaysse ».
Comment a-t-elle été construite ?
Anciens Résistants et membres de la commune se sont attelés à la tâche. Un terre-plein a été dégagé. Monsieur Lescure, couvreur, conduisait son camion avec grue ; Messieurs Georges Terrier et Roger Lescure, artisans Vignolais, étaient maîtres d’oeuvre. Des pierres taillées provenant d’un pont détruit du ruisseau de Noux ont été apportées pour délimiter l’emplacement. Le maçon a aplani une face d’une grosse pierre de granit pour pouvoir y fixer la plaque fournie et gravée par un marbrier de Juillac.
Le jour de l’inauguration :
Il y a eu une foule d’ Anciens Résistants, les gens des communes concernées par notre Vaysse (Vignols, Saint-Solve, Orgnac, Voutezac). Il y a eu plusieurs discours dont celui du colonel Lescure alias Murat, de monsieur Vallade, maire de Vignols, du préfet…
La liste des morts du groupe Jean Robert a été lue par le commandant Guérin, alias Jo.
Depuis cette date, il y a toujours beaucoup de monde qui vient se recueillir le premier dimanche d’avril devant la stèle et l’émotion est toujours palpable lors de la lecture de la liste de ces « Morts pour la France » du groupe Jean Robert dont Mario tombé le 8 avril 1944, une balle dans la tête, à quelques centaines de mètres de cet endroit. »
Dès 1988, il est décidé de faire une commémoration annuelle en ce lieu le premier dima nche du mois d’avril.
(Photos données par monsieur Gounet)